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samedi, décembre 21, 2024

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Désherbage de la canne à sucre

L’étude concernant la flore adventice associée à la canne à sucre a montré la présence d’une flore adventice riche et diversifiée, capable de concurrencer la culture et réduire les rendements et la qualité.

Les essais de désherbage ont conclu à des solutions que les producteurs peuvent utiliser en pré-levée, en post-levée généralisé ou en post-levée localisé entre les rangs de la canne. Néanmoins, la gestion des adventices nécessite l’emploi de la lutte intégrée basée sur la combinaison du désherbage chimique et des opérations de binage.

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Pour réussir le désherbage de la canne à sucre, il est nécessaire de:

• Sensibiliser les agriculteurs à n’employer les herbicides de pré-levée que lorsque le sol est suffisamment humide, bien travaillé, sans débris végétaux.

• Sensibiliser les producteurs à utiliser les mélanges d’herbicides pour d’une part bien contrôler les adventices et d’autre part éviter l’apparition de la résistance des adventices aux herbicides.

• Faire le binage mécanique ou manuel, en cas de besoin, après l’emploi des traitements herbicides.

Introduction

Au Gharb et au Loukkos, les jeunes plantations de canne à sucre sont très envahies par les adventices. Celles-ci consomment l’eau et les éléments nutritifs du sol, réduisant ainsi le tallage et affectant le développement, la hauteur et le diamètre des tiges. La concurrence des adventices entraine des pertes de rendement et de qualité de la canne, surtout en cas d’une forte infestation. D’ailleurs, les pertes peuvent être considérables quand les adventices ne sont pas contrôlées dans les premiers mois après la plantation et la levée de la canne vierge. Un bon désherbage améliore donc les rendements, la qualité et la rentabilité de cette culture. Mais, il doit être mené avec précision.

L’objectif de ce bulletin est de présenter les résultats des recherches concernant les prospections floristiques et les essais de désherbage dans les parcelles de canne à sucre.

Adventices associées à la canne à sucre

Diversité systématique

Le nombre total d’espèces adventices identifiées pendant les campagnes agricoles 2010-11 et 2011-12 dans 35 parcelles de canne au Gharb et 35 parcelles de canne à sucre au Loukkos a été 138 espèces: 97 espèces au Gharb (66 dicotylédones annuelles, 12 monocotylédones annuelles, 15 dicotylédones vivaces et 4 monocotylédones vivaces) et 110 espèces au Loukkos (81 dicotylédones annuelles, 10 monocotylédones annuelles, 14 dicotylédones vivaces et 5 monocotylédones vivaces).

Au Gharb, le nombre d’espèces adventices par parcelle a varié entre 1 et 25. Au Loukkos, il a varié entre 1 et 23. En général, de faibles densités d’adventices et un faible nombre  d’espèces ont été constatés immédiatement après les différentes opérations de binage (binages mécaniques entre les lignes de canne et binages manuels avec la houe sur les lignes).

Les dix espèces les plus abondantes dans les plantations de canne au Gharb sont: le chiendent pied de poule (Cynodon dactylon), l’ivraie raide (Lolium rigidum), l’aster écailleux (Symphyotrichum squamatum), le liseron des champs (Convolvulus arvensis), la salicaire (Lythrum junceum), la patience-violon (Rumex pulcher), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), la menthe pouliot (Mentha pulegium), la chicorée (Cichorium intybus) et la renoncule (Ranunculus trilobus).

Les dix espèces les plus abondantes dans les plantations de canne au Loukkos sont: le pâturin annuel (Poa annua), la renoncule (Ranunculus trilobus), la salicaire (Lythrum junceum), l’ivraie raide (Lolium rigidum), le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus), le mouron des oiseaux (Stellaria media), le liseron des champs (Convolvulus arvensis), l’aster écailleux (Symphyotrichum squamatum), la vergerette du Canada (Erigeron canadensis) et le chiendent pied de poule (Cynodon dactylon).

Densité des adventices

Au Gharb, la densité des plantes adventices a varié entre 1 et 350 plantes/m² avec une moyenne de 90 plantes/m². Au Loukkos, la densité a varié entre 1 et 60 plantes/m² avec une moyenne de 29 plantes/m². La variabilité des infestations d’un champ à un autre est fonction de différents facteurs dont le stock de semences d’adventices dans le sol, l’efficacité du désherbage de la canne et des cultures précédentes, le type de sol, la date de plantation, la dose et la fréquence des irrigations, la fertilisation, etc…

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