Au Maroc, environ 25.000 ha d’arachide sont cultivés sur la côte atlantique entre Kénitra et Larache. La culture est conduite en irrigué sur des sols sableux. Le semis a lieu en Avril-Mai et la récolte en Septembre-Octobre. Les rendements varient en général entre 2 et 3 tonnes/ha. Toutefois, ces faibles niveaux de rendement sont dus à la faible technicité des exploitants.
Dans une précédente étude, il a été a constaté que l’arachide est conduite en intensif avec une grande quantité d’engrais minéraux et un apport d’eau régulier jusqu’à sa maturité. Il existe deux sous espèces d’arachide: hypogaea et fastigiata.
Les semis sont réalisés soit avec la sous espèce hypogaea, variété Jumbo, type Virginia, à très grosses gousses et graines, à port rampant et à cycle long (120 à 140 jours et 2 graines par gousse), soit avec la sous espèce fastigiata, variété KP 29, type Valencia, à port érigé et à cycle court (90 à 110 jours et ayant 3-4 graines par gousse).
Les variétés de type Virginia présentent l’avantage d’être plus productives que celles du type Valencia, avec une meilleure réponse à l’intensification, comme en témoignent les résultats obtenus dans des essais chez les producteurs au sud de Larache (2,5 à 6,4 tonnes/ha de gousses et 2 à 6 tonnes/ha de résidus végétaux).
Dans le cadre des recherches menées par le Centre Régional de l’INRA de Tanger sur les cultures phares du plan agricole régional de la région Tanger-Tétouan, une enquête a été menée chez 25 producteurs d’arachide à Laouamra près de Larache au périmètre irrigué du Loukkos. L’objectif est d’étudier l’abondance des adventices associées à la culture d’arachide ainsi que de présenter l’état des lieux en termes de techniques de production.
Matériel et méthodes
Cette étude a eu lieu au périmètre irrigué du Loukkos, caractérisé par un climat sub-humide. Les semis d’arachide commencent dès que les pluies s’arrêtent vers fin Avril début Mai, et la récolte a lieu dès septembre. La culture est irriguée par aspersion.
Un total de 25 relevés floristiques a été effectué au stade début floraison d’arachide, ce qui correspond à la formation des gousses souterraines et à la floraison ou fructification de la plupart des adventices. Toutes les parcelles prospectées sont situées sur sol sableux dit «R’mel». Ce type de sol est apte à plusieurs cultures, en particulier à l’arachide, la pomme de terre et la canne à sucre. L’eau est douce, mais disponible à tour de rôle à travers le réseau du périmètre irrigué du Loukkos.
Chacun des 25 champs échantillonnés a fait l’objet d’un relevé floristique sur une aire d’environ 50 m sur 50 m (soit 2.500 m²). Les adventices ont été identifiées et recensées dans 10 placettes de 25 cm x 25 cm sur les lignes et 10 placettes entre les lignes d’arachide en suivant la diagonale. Aussi bien pour les lignes d’arachide qu’entre les lignes, un indice d’abondance de chaque adventice a été calculé en utilisant la formule suivante:
Indice d’abondance de chaque espèce adventice = fréquence relative de chaque espèce adventice dans les 25 champs + fréquence relative de chaque espèce dans les 250 placettes + densité relative de chaque espèce dans les 25 champs.
Fréquence relative dans 25 champs = fréquence absolue dans 25 champs x 100/somme des fréquences absolues.
Fréquence relative dans 250 placettes = fréquence absolue dans 250 placettes x 100/somme des fréquences absolues.
Densité relative dans 250 placettes = densité absolue dans 250 placettes x 100/somme des densités absolues.
L’identification des espèces a été faite en utilisant plusieurs flores, particulièrement celle de Valdès et al. (2002). Des informations sur la conduite de la culture et le coût des opérations culturales ont été également collectées.
Pour chaque champ d’arachide prospecté, une fiche d’enquête a été remplie. Cette fiche a concerné les différents intrants et techniques employés, ainsi que leurs coûts.