Beaucoup d’observations montrent que, sans être géré par l’homme, un rucher livré entièrement à lui-même tend, dans un délai variable, à disparaître ou perdre la majorité de ses effectifs. Pour être efficace, l’intervention humaine doit cibler la conservation, l’augmentation et l’amélioration du cheptel.
Conservation du cheptel apicole
Phase capitale en apiculture traditionnelle et fixiste, la conservation du cheptel apicole est assurée soit:
- par la capture et la mise en ruche des essaims provenant des souches conservées l’année précédente, pratique encore très courante au Maroc, surtout avec les ruches traditionnelles.
- par le piégeage ou la cueillette des essaims vagabonds. Cette technique tend à disparaître.
Avec de tels procédés, le cheptel augmente, se maintient ou régresse, directement influencé par les conditions des miellées. Évalué sur quelques années, le cheptel croît lentement mais sans sélection et souvent avec des souches essaimeuses donc moins productives et le plus souvent agressives. Il faut signaler qu’à ce stade de «domestication» de l’abeille, la récolte du miel et de la cire est fatale à la ruche. La surveillance et la capture des essaims naturels représentent une tâche fastidieuse incompatible avec le mode de vie actuel.
De nos jours, la conservation du cheptel dans les ruchers est assurée par des méthodes moins aléatoires: essaimage artificiel, division des colonies, paquets d’abeilles recevant une reine sélectionnée.