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mardi, décembre 3, 2024

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Productivité de l’artichaut dans la région du Gharb: Comparaison de deux variétés plantées sous quatre densités

Introduction

La culture d’artichaut est largement distribuée dans le monde. La production mondiale en 2009, estimée par la FAO, avoisine 1,5 millions de tonnes pour une superficie d’environ 133 mille hectares. 67% des superficies mondiales en artichaut sont localisées en Europe et produisent 66% de la production mondiale. 39% de la production mondiale est localisée en Italie qui représente 59% de la production européenne.

Le bassin méditerranéen produit à lui seul 90% de la production mondiale en artichaut. La superficie de la culture de l’artichaut au Maroc représente 2,5% de la superficie mondiale et produit 3,4% de la production mondiale en artichaut.

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Au Maroc, la superficie de la culture d’artichaut a été de l’ordre de 8.500 ha en 1964 et ceci grâce à la haute valeur ajoutée dégagée par les exportations sur la France. En 1981, la superficie a chuté à 6.200 ha puis à environ 2.200 ha en 1984. Cette chute s’explique surtout par la réduction des exportations, par la baisse des prix sur le marché local, et par la sécheresse qui a causé la dégénérescence des plants. Durant la campagne 2007-2008, la superficie emblavée en artichaut à l’échelle nationale a été de 4.150 ha avec une production de 60.200 tonnes.

La région du Gharb est la principale région marocaine de production d’artichaut, avec une superficie de 2.600 ha et une production de 42.000 tonnes. Le rendement moyen est de 14 t/ha. Ce rendement est encore faible par rapport au potentiel de production des variétés cultivés qui est de 25 T/ha.

Dans le Gharb, on assiste à un manque de plants de bonne qualité au moment des plantations (juin-juillet). Aussi, la reprise des plants après plantation (multiplication végétative) montre un grand pourcentage de manquants variant de 30 à 50%. Ceci est à l’origine de la baisse de productivité à l’hectare. En plus de ce problème, on assiste à une faible maîtrise de la conduite de la fertilisation, de l’irrigation et de la protection phytosanitaire.

En plus des problèmes de la faible productivité, on peut citer aussi le problème de la commercialisation de l’artichaut surtout à partir du mois de mars. Actuellement, la production d’artichaut est en grande partie destinée au marché local en frais. Le manque de débouchés tels que l’export, la transformation, autres que le marché local représente un des grands problèmes pour le développement du secteur de l’artichaut au Maroc.

Les industriels qui transforment actuellement des petites quantités d’artichaut, recherchent des capitules de meilleures qualités et une amélioration du rendement à l’usine qui est de 22% pour la transformation en cœur d’artichaut (réceptacles avec 2-3 cm de bractées) et 14% pour la transformation en petits fonds (réceptacles sans bractées).

Il est donc nécessaire de s’orienter vers des cultivars d’artichaut, ayant des écartements de plantation (densités) adaptés, intéressants, disponibles (multiplication par graine), de meilleure qualité à la fois pour la consommation en frais (pour les artichauts produits avant février) et pour la transformation en cœurs ou en petits fonds d’artichaut mariné destinés au marché américain (pour les récoltes d’artichaut entre mars et mai), et assurant une meilleure uniformité de reprise après plantation.

Le but de cette recherche a été de comparer dans la région du Gharb deux cultivars d’artichaut d’origine américaine (Impérial Star et Emerald), multipliés par semis, et conduites à quatre densités de peuplement végétal: 11.000; 8.300; 7.300 et 5.500 plants/ha qui correspondent respectivement aux écartements suivants: 1,5 m x 0,60 m, 2 m x 0,60 m, 1,50 m x 0,90 m et 2 m x 0,60 m. Les densités choisies pour ces deux cultivars correspondent à celles conseillées aux USA.

Activités du projet ConserveTerra

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