Evolution de la culture du blé durant la saison agricole
La culture croit et se développe en fonction de l’évolution de la pluviométrie au cours de la saison. L’évolution de la matière sèche du blé tendre en une année favorable à Meknès (province représentative de la céréaliculture), comme cela a été le cas en 2OO3, indique une courbe de croissance d’une allure sigmoïde à trois phases: une phase lente de démarrage, suivie d’une phase de relance rapide, puis d’une phase de stagnation de la matière sèche.
On peut déduire de cette courbe, que c’est au niveau de la phase d’accumulation rapide de la biomasse que la demande en eau par la culture est élevée. Cette phase correspond aussi à une hausse de température qui va se traduire par une demande accrue en eau par l’atmosphère. Durant cette phase, la sécheresse a des conséquences néfastes sur les rendements.
L’analyse des courbes de croissance sur plusieurs campagnes contrastées permet d’analyser la relation entre l’élaboration du rendement et la répartition intra-annuelle de la pluviométrie.
L’évolution de la pluviométrie décadaire au cours du cycle de croissance du blé en 2003 à Meknès suit une fonction linéaire, avec une progression constante de 20mm par décade, entre le semis et la maturité. Cette campagne peut être prise comme référence, en raison de l’absence de période de sécheresse.
La campagne de grande sécheresse de 1995, a enregistré une progression de la pluviométrie décadaire pour la même période de 7mm par décade, soit une quantité trois fois moindre.
Le volume total de la pluviométrie durant la campagne 2002-2003 a été le double de celui de 1994-1995, mais l’accroissement moyen par décade à été trois fois plus élevé durant la période de croissance active du blé, qui s’est répercuté sur la productivité par un facteur de trois aussi. Les rendements du blé tendre, blé dur et orge ont été trois fois plus élevés en 2002-2003 qu’en 1994-1995.