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vendredi, novembre 29, 2024

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La race ovine Beni Guil: Ses performances en race pure et en croisement

Principaux résultats

Fertilité et prolificité

Les moyennes de fertilité et de prolificité à la naissance enregistrées chez la race Beni Guil sont respectivement de 91% et 1,05 agneaux (Figure 1). Accouplées en race pure ou en croisement avec les béliers D’man (D), les brebis Beni Guil ont réalisé un taux de fertilité significativement supérieur à celles accouplées en croisement avec les béliers Ile-de-France (IF) et Lacaune (LC). Le faible taux dû à l’accouplement des brebis avec les béliers Ile-de-France a également été observé dans le croisement avec les brebis de race Timahdite élevées dans les mêmes conditions, l’écart était de 7 à 8%.

La prolificité étant un caractère de la brebis, le type d’accouplement n’a pas eu d’effet significatif sur la prolificité à la naissance et à 90 j. La prolificité des brebis Beni Guil, quelque soit la race du bélier s’est située entre 1,02 et 1,07 à la naissance des agneaux. La prolificité reste cependant comparable à celle des autres races locales (Timahdite, Sardi, Boujaâd) enregistrés dans les mêmes conditions du domaine El Koudia.

Viabilité et croissance pré-sevrage des agneaux

Le génotype de l’agneau n’a pas influencé la viabilité des agneaux dans la phase naissance-sevrage à trois mois d’âge (Figure 2). La viabilité des agneaux a été élevée et a varié de 86 à 93%. Le taux de viabilité observé chez les agneaux Beni Guil purs et croisés a été comparable à celui observé dans les mêmes conditions dans les croisements impliquant les autres races locales Timahdite et Sardi. La viabilité légèrement inférieure observée chez les agneaux issus des croisements impliquant la race Ile-de-France peut être expliquée en partie par l’apparition des mises bas dystociques, notamment chez les jeunes brebis avec des agneaux plus lourds à la naissance.

Le génotype de l’agneau a eu un effet très hautement significatif sur les poids et le gain moyen quotidien (GMQ) des agneaux de la naissance au sevrage. En effet, à la naissance, les agneaux nés de pères de race Ile-de-France ont été plus lourds, alors que les poids des agneaux issus de pères D’man et Beni Guil restent comparables, et ceux nés de pères améliorés Lacaune ont réalisé des poids intermédiaires (Figure 3). L’écart de poids entre les agneaux Beni Guil et croisés améliorés Lacaune et Ile-de-France se situe en moyenne à 0,26 et 0,62 kg à la naissance.

Au sevrage, l’écart entre les agneaux Beni Guil et croisés de pères Lacaune et Ile-de-France est respectivement de 4,07 et 3,93 kg. Cette supériorité peut être expliquée par un effet d’hétérosis favorable pour la croissance des agneaux. La supériorité de la croissance des agneaux issus du croisement terminal semble être due aux différences dans les poids et gabarits adultes entre les races améliorées Lacaune et Ile-de-France et les races D’man et Beni Guil.

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