L’huile d’argan est devenue l’une des huiles comestibles les plus chères dans le monde. Elle est encore plus chère comme produit cosmétique et est le sujet de plusieurs brevets cosmétiques aux USA et en Europe.
Cette huile, qui a été une source de revenus des habitants du Sud-Ouest du Maroc pendant des siècles, a connu un regain d’intérêt avec les diverses découvertes de ses vertus culinaires, cosmétiques et même médicinales. Ceci a engendré une croissance importante du marché de haute valeur d’argan lors de cette dernière décennie.
Les ONG, les agences de développement nationales et internationales et les coopératives locales de l’huile d’argan ont joué un rôle central dans ce boom du marché d’argan avec comme objectif principal l’amélioration des revenus des populations locales et la conservation de la forêt d’argan.
Par ailleurs, la «théorie de conservation par le biais de la commercialisation» se rapportant à l’huile et aux autres produits non ligneux en vue d’aboutir à la fois à un développement économique et à la conservation de l’environnement, a suscité lors de dernières décennies l’intérêt des chercheurs et des développeurs.
L’objectif de cette étude est ainsi d’étudier l’impact de la croissance du marché d’argan sur le développement socio-économique de la population locale et sur la conservation de la forêt. L’approche de travail adoptée a consisté en l’évaluation de l’impact du marché d’argan sur un échantillon de ménages de la forêt d’argan dans le Sud-Ouest du Maroc (Smimou, région d’Essaouira) avant le boom d’argan en 1999 et après la montée en flèche des prix d’argan en 2007.