En élevage ovin, un suivi efficace du troupeau implique entre autres une bonne maîtrise de la reproduction. Pour ce faire, différentes méthodes sont utilisées pour le diagnostic de gestation, non seulement pour détecter au plus tôt les brebis ou agnelles non gestantes, mais aussi pour pouvoir constituer des lots d’animaux aux besoins similaires afin d’optimiser leur alimentation durant la gestation. Tout cela bien sûr dans le but d’accroître la rentabilité du troupeau. Nous passons ici en revue ces différentes méthodes de diagnostic de gestation.
Introduction
Le diagnostic de gestation revêt une grande importance économique en production ovine. Il permet non seulement de réduire les périodes improductives (lorsque les femelles ne sont pas gestantes) et d’éliminer les mères infertiles, mais aussi de constituer des lots d’animaux présentant des états physiologiques similaires et de là optimiser leur alimentation. Cela peut s’avérer très important pour éviter des états d’embompoint défavorables à la fertilité ou, au contraire en cas de gestation multiple, pour éviter des désordres métaboliques. Ceux-ci sont dus au fait que la capacité d’ingestion des aliments grossiers diminue, vu le volume abdominal important occupé par les fœtus. Ces troubles pouvant conduire, dans les cas extrêmes, à la toxémie de gestation souvent accompagnée de la naissance d’agneaux chétifs et de taux de mortalité élevés chez les agneaux et chez les mères.
Les différentes méthodes de diagnostic de gestation sont classées en deux catégories: les méthodes de laboratoire, parmi lesquelles on peut citer les dosages hormonaux (sulfate d’œstrone, hormone lactogène placentaire, progestérone) et les dosages de protéines spécifiques ou associées à la gestation et les méthodes cliniques, dont la radiographie, la palpation recto-abdominale, et l’ultrasonographie (Doppler, mode-A et mode-B).
Dans le présent bulletin, nous allons passer en revue ces méthodes, de façon succinte et dans un langage simplifié, pour un public non spécialisé.
Les avantages et inconvénients des diverses méthodes y sont présentés en insistant sur la précocité du diagnostic, la sensibilité de la méthode (probabilité qu’une femelle gravide donne un résultat positif au test ou à l’examen ou en d’autres termes, l’exactitude d’un test positif), la spécificité ou l’exactitude d’un test négatif et enfin les possibilités de dénombrement des fœtus.