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dimanche, décembre 22, 2024

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La pollinisation des arbres fruitiers

3- Autres espèces fruitières
a –Figuier

Chez la figue d’automne nécessitant la pollinisation (smyrne), la femelle du blastophage (Blastophaga psenes) quitte les mammes (figue du caprifiguier) chargée de pollen et fertilisée, à la recherche d’une figue réceptive pour déposer ses œufs. L’entrée de l’insecte à l’intérieur du sycone permet la fécondation des fleurs de la figue.

Deux possibilités de pollinisation peuvent être envisagées chez le figuier:

• des fruits du caprifiguier sont accrochés sur les branches du figuier femelle à raison de plusieurs dizaines par arbre au moment de la réceptivité qui dure 2 à 3 semaines;

• des arbres de caprifiguier sont plantés au bord de la parcelle, du coté du vent dominant.

b- Pistachier

L’association de pollinisateurs spécifiques aux variétés femelles assure la pollinisation. La plantation des arbres mâles doit respecter un sexe ratio de 1/15 ou 1/9:

c- Noyer-Pacanier

Le noyer et le pacanier sont des espèces unisexuées et sont généralement autofertiles et les variétés sont dichogames ( floraison mâle et femelle décalées). La période d’émission du pollen par les chatons mâles ne couvre pas entièrement la période de floraison femelle. L’obtention d’une bonne pollinisation est obtenue par la plantation de deux variétés ou plus.

d- Olivier

Les inflorescences de cette espèce comprennent des fleurs parfaites (hermaphrodites) et d’autres imparfaites dont le pistil est atrophié. Le taux de fleurs parfaites varie selon les cultivars (50 à 60 % pour la Picholine Marocaine) et l’autofertilité n’est pas totale. La pollinisation est généralement assurée par le vent et pour assurer une bonne fructification il est recommandé d’associer d’autres variétés pour l’interpollinisation. Les variétés Haouzia et Ménara peuvent être associées à la Picholine de Languedoc. Certaines autres variétés sont auto-incompatibles comme Leccino.

e- Avocatier

Chez cette espèce, les fleurs sont petites, hermaphrodites et très abondantes sur les arbres en âge de production. La fleur qui sécrète un abondant nectar qui attire de nombreux insectes, présente un phénomène de dichogamie. Les organes mâles et femelles d’une même fleur n’arrivent pas à maturité en même temps. Chaque fleur s’ouvre en deux fois. A la première ouverture (stade femelle) le stigmate est réceptif mais les anthères ne peuvent libérer le pollen. La fleur se referme pour s’ouvrir à nouveau après un certain laps de temps (stade mâle) au cours duquel le pollen est libéré mais le stigmate n’est déjà plus réceptif. Chaque jour, deux séries de fleurs s’ouvrent sur un même arbre. Et tous les arbres de la même variété suivent le même mécanisme. Les variétés peuvent être ainsi classées en deux types A et B.

Pour le type A, le stade femelle a lieu le matin, la fleur se referme vers midi et ne s’ouvre à nouveau que le lendemain après-midi pour libérer son pollen. Par contre pour le type B, le stade femelle a lieu l’après-midi, la fleur se referme le soir pour s’ouvrir à nouveau le lendemain matin.

Il est recommandé d’associer les variétés de groupes différents. Par ailleurs, l’’installation de ruchers dans le verger pendant la floraison permet d’améliorer la production.

Dr. OUKABLI Ahmed
Institut National de la Recherche Agronomique

UR-Amélioration des Plantes et Conservation des
Ressources Phytogénétique, Centre Régional de Meknès

Activités du projet ConserveTerra

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