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jeudi, novembre 21, 2024

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Productivité et rentabilité de la betterave à sucre irriguée au goutte à goutte dans les sols sableux de Larache

Fertilisation

Le tableau 1 (voir fichier PDF) donne quelques indications sur la fertilité chimique des sols concernés par la présente expérience. D’une manière générale, il s’agit de sols sableux non salés, pauvres en azote minéral, en K, plutôt bien pourvus en P, très riches en Ca et en Mg, de teneurs globalement moyennes à élevées en Fe et dans l’ensemble pauvres en Mn et en Cu et très pauvres en Zn.

Au total, la culture a reçu 246 U/ha d’azote, 78 U/ha de phosphore et 280 U/ha de potasse.

Les engrais utilisés sont l’ammonitrate 33,5 %, le DAP 18-46-0 et un mélange binaire entre sulfate et chlorure de potasse dans la proportion 1/4 -3/4.

Un apport de 42 U d’azote, 68 U de phosphore et 60 U de potasse a été effectué au semis puis 40 U de N et 51 U de K2O au démariage à la fin du mois de février. Le reste de l’engrais a été apporté par injection dans l’eau d’irrigation entre mi-mars et la fin du cycle.

En plus de l’apport du NPK, la culture a fait l’objet de 2 à 3 applications foliaires de Solubor C et de sulfate de manganèse entre fin février et fin mai (respectivement 2 kg et 500 gr/ha dans 300 L d’eau) et de deux applications de nitrate de potasse le mois de mai à une dose de 1,5 kg/ha.

Les remarques importantes à retenir à propos du comportement de la betterave cultivée sur les sables de Larache vis-à-vis de la nutrition minérale concernent surtout:

tt L’apparition précoce de taches jaune citron caractéristiques, sur le feuillage des plantes, avec un port dressé et des pétioles très allongés et verticaux, faisant penser à une carence en manganèse typique;

tt La persistance de la carence en bore, en particulier dans les bouts de lignes de goutte à goutte, en dépit des applications foliaires de bore.

Par ailleurs, dans les sables de Larache, il ne semble pas que l’approche qui consiste à arrêter tôt les apports d’azote sur la culture pour ne pas en affecter la qualité, soit la meilleure procédure (par exemple avant le 120ème jour).

D’après cette première expérience, on a l’impression qu’il faut traiter les sables de Larache comme on traite les substrats inertes de l’hors sol, telle une pouzzolane ou une perlite. La culture s’est avérée en particulier d’une extrême sensibilité à l’arrêt précoce de l’apport azoté. La réaction à l’arrêt des injections de N (tout comme à la reprise des injections) est immédiate et se traduit par des signes généraux de jaunissement de la plante et de sénescence du feuillage basal.

Activités du projet ConserveTerra

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