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jeudi, novembre 21, 2024

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Productivité et rentabilité de la betterave à sucre irriguée au goutte à goutte dans les sols sableux de Larache

Irrigation

Pour des impératifs de coût d’équipement, rappelons que la culture est conduite en lignes jumelées où chaque ligne de goutteurs irrigue deux lignes de betterave. Le goutteur utilisé est de type intégré autorégulant de faible débit (1,2 L/h) monté avec un espacement sur la ligne de 40 cm.

L’eau utilisée (Tableau 2) (voir fichier PDF) est une eau de surface de bonne qualité chimique pour l’irrigation dans le contexte marocain.

En principe, Larache est une zone bien arrosée, avec une pluviométrie normale proche de 750 mm/an. Mais 2007 a été plutôt une année très sèche (P = 289 mm), ce qui nous a amenés à continuellement irriguer la culture. L’irrigation est quotidienne et pilotée à vue, autour de valeurs de restitution d’environ 1,5 à 2,5 mm/j de novembre à février, 3 mm pour mars/avril et mai et 4 mm/j pour juin et juillet. Au total, la consommation a été de 667 mm pour un cycle moyen de 210 j.

D’une manière générale, hormis un déficit passager d’eau en juin /juillet, du aux perturbations sur le réseau général d’irrigation de l’Office Régional, la culture n’a souffert d’aucun manque d’eau flagrant et a gardé un feuillage vert, voire même un excès de vigueur jusqu’à la veille des arrachages.

Rendement et qualité

La productivité d’une betterave est le résultat de la population finale de racines/ha multipliée par le poids moyen d’une racine. Dans le cadre de la présente expérience, l’examen approfondi en parcelle montre des résultats de peuplement final variables (67.000 à 71.000 pieds/ha) malgré le goutte à goutte, contre 82.000 initialement.

Sur les sables de Larache, on obtient une racine de couleur blanche caractéristique reconnaissable à distance (mais très fourchue), de longueur moyenne égale à 25 cm, de diamètre égal à 10 cm et de poids moyen égal à 1.235 gr. Les plus grosses racines sont celles bénéficiant de l’effet de bordure de bout de ligne de goutteurs ou situées dans des taches de faible densité linéaire, et les plus petites correspondent aux situations mal démariées par oubli ou par négligence, avec plus de deux racines restées enchevêtrées, ou à des taches particulières de terrain mal irriguées ou mal entretenues.

Il y a une corrélation nette entre le poids de la racine et la richesse en sucre: à un poids de 0,9 kg correspond un taux de sucre de 21 %, à un poids de 1,5 kg correspond un taux de 15,1 %, à 2,5 kg correspond une richesse voisine de 13,3 %, et un poids exagéré de 8,5 kg seulement 10 %.

Sur les 115 ha cultivés en betterave à Mazaria, le rendement moyen brut, toutes sources de variation confondues, est de 69 t/ha et le rendement net, c’est-à-dire impuretés déduites, est de 61 t/ha.

La courbe de la figure 1 présente l’évolution de la teneur en sucre durant toute la période d’arrachage qui a débuté le 11 juin et a été achevé le 10 août. Là aussi, on retrouve la tendance classique des courbes de richesse en sucre en fonction du temps, caractéristiques de la betterave, avec des valeurs relativement faibles au départ (début juin/fin juin), une période optimale d’arrachage (début/mi-juillet), et une fin de période avec une nouvelle tendance à la baisse.

D’après cette courbe, il ne semble pas y avoir d’impact flagrant, comme on s’y attendait, des dates tardives d’arrachage sur la teneur en sucre. Aucune réclamation de la Sucrerie concernant la qualité globale de la betterave n’a été notée non plus. En parcelles, il faut signaler tout de même quelques pertes limitées à cause de la pourriture.

Dans le cadre de cette expérience, rendement et richesse semblent quelque peu liés à la variété. Sur des contrôles ponctuels réalisés en parcelles, dans un but de comparaison, Desprez a donné 70 t et 17,9 % de richesse, Heros 67 t/ha et 18,3 %, Aupoly 71 t et 18,8 %, et Lados 67,6 t et 18,5 %.

Activités du projet ConserveTerra

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