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samedi, novembre 23, 2024

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Utilisation de l’Ultra léger motorisé (ULM) pour les traitements aériens L’expérience des Domaines Agricoles

Efficacité sur le plan agronomique

Sur les exigences de la qualité des traitements, l’ULM (du moins le Zenair) ne présente aucun avantage particulier par rapport à l’avion, si ce n’est de pouvoir voler un peu plus bas, ce qui limite les risques de dérive du produit. Mais encore faut-il avoir un pilote très « fin » du fait d’un effet-sol (matelas d’air) très faible par rapport aux appareils comme l’Albatros.

Du fait des faibles bouillies (20 à 30 L/ha), à l’évidence un ULM ne peut épandre des produits de contact demandant un mouillage complet des cultures. D’autre part, il est bien connu qu’il y a plus de problèmes à obtenir une répartition uniforme de pesticides avec l’avion qu’avec le tracteur, à cause entre autres de la turbulence causée par les extrémités des ailes et par les tourbillons de l’hélice.

Aux Domaines Agricoles, il n’y a pas eu de mesures sur cartes Kromekote pour tester la qualité de la pulvérisation de l’appareil. Mais sur les herbicides, où l’insuffisance de la performance agronomique est très facile à déceler à l’œil, grâce à la technique d’observation des bandes ratées, nous n’avons noté aucune faiblesse de l’ULM par rapport à l’avion classique. Il en est de même pour les fongicides.

Par contre, il y a une insuffisance flagrante de la qualité des traitements (même à 30 L/ha) pour les insecticides dirigés contre des ravageurs vivant à l’intérieur de la masse végétative ou dans le cœur du bouquet foliaire de la plante, telle que la casside de la betterave (Tableau 3, voir fichier PDF).

Pour en améliorer l’efficacité agronomique, il faudrait peut-être une pompe à pression plus forte permettant au produit de pénétrer à l’intérieur de la masse foliaire pour atteindre le ravageur.

Aucun traitement vraie grandeur nature n’a jamais été réalisé en ultra-bas volume au sein des Domaines agricoles. Le peu de tests effectués à échelle limitée, des bouillies de 10 ou 15 L, montrent des résultats plutôt mitigés, fonction du produit utilisé.

Pour des anti-graminées systémiques comme Fusilade et Gallant, il ne semble pas y avoir de perte d’efficacité à des bouillies de 10 L/ha, à condition d’en majorer la dose de 50 % (1,5 L au lieu de 1 L) et d’être appliqués sur un tapis de graminées bien développé.

Activités du projet ConserveTerra

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