L’eau et ses usages constituent un enjeu fondamental pour un pays comme le Maroc, marqué par la rareté de cette ressource vitale. En effet, avec moins de 1.000 m3 par habitant et par an, la faiblesse des disponibilités hydriques peut entraver l’essor économique du pays et compromettre les perspectives de croissance de nombreux secteurs d’activités, dont le tourisme, l’industrie et l’agriculture.
Avec plus de 80 % des volumes d’eau mobilisés par l’agriculture, il apparaît que ce secteur est de loin le plus important pour instaurer des chantiers de réflexion sur les économies de cette ressource et sur les possibilités de sa meilleure valorisation par les diverses filières en concurrence (céréales, lait, maraîchage, agrumes, …).
Le Programme National d’Économie d’Eau en Irrigation a proposé plusieurs axes pour améliorer la valorisation de l’eau: rationalisation des utilisations, amélioration de la productivité, meilleure efficacité technique et économique, tout en protégeant l’environnement et en limitant la surexploitation des ressources en eau.
Pour ce faire, une réflexion sur les outils et instruments d’évaluation de la valorisation de l’eau par la production agricole doit être conduite. Or, la valorisation de l’eau en agriculture est un concept variable, selon le niveau d’étude (à l’échelle d’un pays, d’un bassin versant, d’un périmètre, d’une exploitation agricole, d’une parcelle, voire d’une plante).