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samedi, décembre 21, 2024

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La race ovine Sardi: Ses performances en race pure et en croisement

La race Sardi occupe une place de choix dans l’élevage ovin au Maroc. Elle est très appréciée à l’échelle nationale et le mâle est très recherché pour la fête du sacrifice du mouton (Aid Adha). Elle contribue aussi dans la production totale des viandes rouges au Maroc. Son effectif a connu une augmentation ces dernières décennies pour passer de 500.000 têtes en 1977 à 2.154.194 têtes en 1998 soit 13 % du cheptel national total.

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Le standard qui caractérise la race Sardi, recherché par la Commission Nationale de Sélection, est “à queue fine” et d’une “grande taille”. Il présente une tête blanche dépourvue de laine avec des tâches noires autour des yeux, du museau et des extrémités des oreilles et des pattes. Le ventre et les membres sont dépourvus de laine. Le chanfrein est droit chez la brebis, large et légèrement busqué chez le bélier. Les cornes, absentes chez la femelle, sont bien développées et ouvertes chez le mâle. Elles sont blanches et souvent striées en noir. La toison est fermée sans tâches ni jarres avec des mèches courtes et lassées. Le poids adulte chez le mâle varie de 70 à 100 kg et chez la femelle de 45 à 60 kg. La taille adulte varie de 80 à 90 cm chez le mâle et de 55 à 65 cm chez la femelle.

La race Sardi est rustique et bien adaptée aux parcours pauvres, notamment ceux des plateaux du Centre Ouest. Toutefois, l’intérêt économique que joue le  »phénotype » de la race Sardi, notamment pendant la fête de l’Aid, fait que certains éleveurs pratiquent le croisement  »race locale x race locale » c’est-à-dire  »bélier Sardi x femelle locale », bien que ce croisement soit non structuré et sans intérêt zootechnique et économique. Au Maroc, les principales races locales rustiques du parcours (Timahdite, Sardi, Boujaad et Beni Guil) présentent des performances similaires, notamment en ce qui concerne les caractères d’intérêt économiques. En effet, elles sont toutes non prolifiques (prolificité <120%) et ont une croissance des agneaux moyenne ne permettant qu’une productivité modeste.

De ce fait, l’utilisation de la race Sardi en croisement avec une autre race spécialisée (prolifique ou améliorée), permettrait d’augmenter la productivité par brebis ainsi que la production de viande rouges au Maroc. En effet, le développement de schémas de croisements performants, tels que le croisement industriel ou à double étage impliquant la race Sardi notamment en dehors de sa zone berceau, contribuerait à faire face à la demande croissante quantitative et qualitative de plus en plus du consommateur marocain, surtout dans les grands centres urbains où les consommateurs recherchent à consommer une viande de qualité et surtout moins grasse.

L’objectif de la recherche menée au domaine expérimental El Koudia de l’INRA est de contribuer à la diversification des schémas de production d’agneaux intégrant la race Sardi aussi bien en race pure qu’en croisement avec la race D’man et les races du croisement terminal (Ile de France, Lacaune et Mérinos Précoce). Les résultats enregistrés concernent des animaux qui ont été conduits dans des troupeaux de grande taille de 200 brebis en moyenne et dans des conditions d’élevage similaires intégrant le pâturage de chaumes et de jachères toute l’année.

Ainsi, quatre différents schémas de production d’agneaux (accouplements) ont été étudiés: élevage de race Sardi pur (S), croisement simple (D’man x Sardi (D x S)), croisement industriel simple (race améliorée x Sardi (A x S)) et croisement terminal à double étage (race améliorée x (D’man x Sardi) (A x (DS))). La race améliorée  »A » regroupe les races: Ile-de-France, Lacaune et Mérinos Précoce toutes confondues. Les performances présentées ont été recueillies sur quatre années et concernent 1.265 brebis, 1.441 agneaux et 106 carcasses contrôlées à l’abattoir municipal de Rabat. Les caractères d’intérêt sont la prolificité à la naissance et la productivité numérique et pondérale à 3 mois après la mise bas chez la brebis (au sevrage).

La croissance pré-sevrage est calculée à partir des âges types et de la croissance post-sevrage (engraissement) des agneaux. Au niveau de l’abattoir, différentes contrôles ont été réalisés: âge et poids à l’abattage, rendement en carcasse, dépôt de gras, mensurations sur la carcasse (longueur et largeur de la carcasse, longueur et périmètre du gigot, conformation, surface du muscle Longissimus Dorsi).

Activités du projet ConserveTerra

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