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samedi, décembre 21, 2024

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Les Petits Fruits au Maroc: Importance, Exigences et Techniques de Culture

Par Petits Fruits on désigne une gamme d’espèces arbustives fruitières comme le groseillier, le cassissier, le framboisier, le myrtillier et le mûrier. Cultivées dans les zones tempérées froides, ces espèces ont pris une importance grandissante pendant les 10 dernières années en raison des possibilités d’extension de leurs cultures dans les zones à climat à hivers doux, comme les pays du bassin méditerranéen.

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Parmi ces espèces, trois sont particulièrement prisées par les producteurs-exportateurs des fruits en raison de la demande mondiale grandissante pour leurs fruits, il s’agit du framboisier (Rubus idaeus), du mûrier (Rubus spp) et du myrtillier (Vaccinum sp.) qui s’adaptent parfaitement aux conditions agro-climatiques du Maroc. Elles y sont d’introduction récente, et constituent une excellente alternative pour diversifier la production fruitière dans certaines régions, notamment le Gharb et le Loukkos.

Comme pour la fraise, la myrtille, la framboise et la mûre sont parmi les petits fruits les plus appréciés par les consommateurs européens, clients traditionnels du Maroc. Elles peuvent être exportées sous forme fraîche ou transformée moyennant les mêmes infrastructures et les mêmes circuits de commercialisation que la fraise.

Importance économique et commerciale

Les petits fruits sont actuellement parmi les spéculations fruitières les plus rentables et sont très demandés par les marchés européens et américains. Peu de pays en maîtrisent la culture, surtout pour des productions hors saisons qui commencent en novembre et se terminent en mai, juste avant l’entrée des productions saisonnières qui proviennent des régions montagneuses froides. Entre 2001 et 2005, les productions pour les trois espèces les plus importantes (mûres, myrtilles et framboises) ont augmenté de 12 à 60%, la valeur de 66 à 93% et les prix moyens au kg de 5 à 47%. A titre d’exemple, le prix moyen pour un kilo de myrtille varie sur le marché anglais de 29 à 100 dh, ceux des mûres de 30 à 97 dh et ceux des myrtilles de 76 à 130 dh. Ces prix sont à comparer à ceux de la fraise fraîche, vendue pendant la même période de l’année et qui dépassent rarement les 10 dh/kg.

Sur le plan commercial, la situation actuelle en Europe, principal marché visé par les producteurs marocains, montre que l’Europe ne peut pas satisfaire ses besoins en petits fruits pendant la période hivernale et une partie de la période printanière. En effet, bien que plusieurs pays européens soient producteurs de petits fruits, leurs productions n’arrivent sur le marché qu’à partir de juin-juillet. Pendant le reste de l’année, l’approvisionnement se fait à partir du Chili, du Mexique et plus récemment de l’Espagne. Le Maroc peut facilement se faire une place sur le marché européen, même en présence de ces pays, car sa proximité de l’Europe lui confère un avantage considérable par rapport aux pays de l’Amérique latine qui se trouvent défavorisés par les coûts exorbitants du transport aérien. Il est aussi compétitif par rapport à l’Espagne en raison du faible coût de la main d’œuvre.

Ainsi, il s’avère que le Maroc peut facilement se positionner sur le segment du marché européen des petits fruits qui s’étale de novembre à avril et profiter des infrastructures déjà existantes pour le conditionnement et la transformation de la fraise pour booster la filière des petits fruits, surtout que les producteurs marocains ont développé pendant les 30 dernières années un savoir-faire en matière de gestion technique de la culture du fraisier qu’ils peuvent mobiliser pour les autres cultures de petits fruits.

L’expérience de certains producteurs avec des espèces comme le framboisier a été si concluante qu’ils sont passés à la production commerciale dès 2003. Ainsi, pour cette culture, les exportations sont passées de 30 tonnes à quelques 120 tonnes entre 2003 et 2006.

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