Optimisation du suivi de l’entretien
Le Groupe des Domaines Agricoles du Gharb possède un important parc matériel, composé non seulement de tracteurs (objets de la présente étude), mais aussi de moissonneuses batteuses, de matériel d’accompagnement, de matériel d’irrigation, d’un parc camions, d’un parc voitures, … d’où la nécessité d’une structure propre dédiée exclusivement à l’entretien.
C’est l’Atelier Central (mis en place au Domaine M’Hatta dans les faubourgs de Sidi Slimane), qui assure le suivi de ce matériel. Sa stratégie est élaborée autour de l’idée d’un système de veille au respect strict des normes d’utilisation (Tableau 2, voir fichier PDF) doublée d’une assistance de proximité.
Les règles de suivi pour optimiser l’entretien et la réparation sont au nombre de 5:
- le principe un tracteur/un conducteur afin d’éviter que le matériel (neuf surtout) ne change fréquemment de mains, quoi que ce principe soit parfois d’application malaisée (période de pointe organisée en 2 x 10 h, système d’embauche cyclique);
- le principe du contrôle matinal à la ferme, avant de regagner les chantiers;
- le principe de l’inspection inopinée par le Gérant ou le chef de l’Atelier Central;
- le principe que tout ce qui peut être réparé par l’aide mécanicien de la ferme ou en dépêchant une équipe sur place, doit être préféré à l’idée de remonter le matériel à l’Atelier Central, sauf en cas de grosses réparations (rénovation du moteur, ouverture du pont, boîte de vitesses,… );
- le principe d’une immobilisation minimum en cas de panne.
Des révisions d’envergure de pré-chantiers sont aussi réalisées pour les grandes opérations de récolte du blé (1.200 ha), de betterave (250-300 ha), et du maïs (200 ha).
Mettre en place une organisation ne suffit pas. Encore faut-il disposer d’un atelier bien équipé en gros et petits équipements (tour, palan, presse, rouleuse, postes de soudure,…) et d’une équipe de grande qualification (mécaniciens, électriciens, soudeurs,…) unie par un véritable esprit de corps pour faire face (de jour comme de nuit) aux « cascades » de pannes imprévues se produisant parfois à de très mauvais moments de l’année (panne de moteurs d’irrigation en été, de moissonneuses batteuses en plein chantier de récolte, ….).