Exigence de l’abricotier
Température
L’abricotier est une espèce très exigeante en matière de milieu. L’insatisfaction des besoins en froid est la principale raison de la faiblesse de la productivité des variétés issues du milieu continental introduites dans les pays du Sud. Ceci se manifeste par une croissance insuffisante, des irrégularités au niveau de l’induction et de la différenciation florale ainsi que par une malformation de la fleur. Les ovaires avortés se caractérisent par des ovules nécrosés et un pistil très court.
L’élévation des températures, au moment de la préfloraison, réduit également, le temps de formation du stigmate et par conséquent provoque un décalage entre la maturation du pistil et celle des étamines. Ces problèmes liés à la température, au moment de la dormance, se traduisent par une floraison étalée, la chute d’une proportion importante de bourgeons floraux, le dénudement des rameaux et un décalage graduel (de bas en haut) dans les stades phénologiques. Selon les groupes de génotypes, les besoins en froid de l’abricotier varient de 250 à 500 UF (heure où la température est inférieure à 7.2°C).
La floraison, relativement précoce de l’abricotier l’expose à des risques de gelée. La fleur ouverte (-5°C) et le jeune fruit (-4°C) sont plus sensibles que le bouton avant son ouverture (-10°C). Par contre, les basses températures qui peuvent gêner le déroulement de la pollinisation, chez certaines espèces, ne semblent pas affecter les variétés cultivées car elles sont auto-compatibles. Il semblerait que l’autopollinisation pourrait avoir lieu même à 0°C chez l’abricotier.
Lumière
L’abricotier est une espèce exigeante en lumière dont le manque se répercute sur l’aoûtement du bois et l’induction florale. L’adéquation densité de plantation- forme de conduite et la pratique de la taille de fructification doivent permettre une bonne aération des différentes parties de l’arbre.
Eau
Les besoins en eau de l’abricotier sont élevés au moment de la croissance du fruit, particulièrement pendant le durcissement du noyau. Au Maroc, cette période coïncide généralement avec une période sèche d’où la nécessité de maintenir un rythme soutenu des apports d’eau. Les doses et les fréquences des irrigations dépendent de plusieurs facteurs dont la densité, l’âge des arbres, la nature du sol et les conditions climatiques.
Il faut souligner aussi la nécessité de continuer à apporter des irrigations même après la récolte afin de d’assurer une bonne induction florale. D’autre part, un excès d’eau en conditions de sol lourd peut provoquer la pourriture racinaire, notamment quand le porte-greffe est un franc.
Sol
L’abricotier n’est pas très exigeant en matière de sol, pourvu qu’il ne soit pas trop lourd et humide. Le système racinaire craint, en effet, l’asphyxie. Une telle situation est relativement rare au Maroc. Il craint aussi des taux de calcaires trop élevés.