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jeudi, novembre 21, 2024

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Le pêcher: une culture de diversification

Exigences pédo-climatiques

Température

Les besoins en froid, chez les variétés de pêcher, varient entre 250 et 900 UF. Des variétés à très faibles besoins en froid comme la Flordaking, Flordabell et des variétés originaires d’Afrique du Sud peuvent être cultivées dans des milieux à hiver doux et printemps précoce comme la région de Taroudant et Marrakech. La production de ce type de culture serait bien valorisée par des prix unitaires intéressants aussi bien sur le marché local que par des exportations. Les variétés ayant des besoins en froid entre 350 et 500 UF comme la Springrcest et Mayred, peuvent être cultivées dans des milieux à moyenne altitude (Meknès-Saïs).

Quant aux variétés à besoins en froid élevés, elles pourraient être destinées aux hautes altitudes comme le Moyen et le Haut Atlas. Ce type de variétés gagnerait au niveau de la qualité du fruit dans la mesure où le nombre de jours entre la floraison et la maturité est suffisamment élevé pour permettre l’acquisition d’un gros calibre et de bonnes qualités gustatives.

Une fois les besoins en froid sont satisfaits, le bourgeon a besoin de températures de croissance pour débourrer. C’est l’effet combiné de ces deux types de températures qui conditionne la période de floraison.

Dans la région de Meknès, où les disponibilités en froid sont inférieurs à 450UF, l’époque moyenne de floraison se situe entre la dernière décade du mois de Janvier pour des variétés à faible besoin en froid et la première quinzaine du mois de Mars pour des variétés plus exigeantes avec une concentration au cours de la dernière décade de Février. Une telle concentration ne se traduit pas au niveau de l’époque de maturité. La période pleine floraison-maturité varie de 68 jours pour les variétés précoces à plus de 170 jours pour les variétés les plus tardives.

Le pêcher est une espèce préférentiellement autogame et donc l’association de variétés pollinisatrice n’est conseillée que dans de rares cas de variétés mâle -stérile (J.H.Hale), ce qui permettrait une bonne pollinisation même en absence d’agents vecteurs (abeille). Le retour des basses températures, pendant la floraison, peut gêner la pollinisation en défavorisant le processus de la croissance du tube pollinique et la fécondation. Elles causeraient aussi la chute de fruit quand elles surviennent juste après la fécondation.

Des températures situées entre -2°C et -5°C peuvent causer d’importants dégâts entre le stade bouton rose et la nouaison. La création d’un écran de fumée, au moment du risque de gelée, constitue une méthode de lutte appropriée. La méthode consiste à mettre le feu dans des tas de fumier ou des pneus éparpillés dans le verger au cours des nuits à risque de gel (ciel dégagé, absence de vents, pleine lune, temps secs).

Besoins en eau

Le pêcher est classé parmi les espèces exigeantes en eau. On estime ses besoins, pendant la phase active du cycle (Avril à septembre), entre 500 et 700 mm. Plus la variété est tardive plus ses besoins en eau sont élevés. La nature du sol, les conditions climatiques (températures, humidité relative, vents) et le mode d’irrigation (gravitaire ou au goutte à goutte) conditionnent aussi la quantité d’eau exigée.

Les irrigations doivent être plus soutenues au cours de la période située entre le durcissement des noyaux et la mi-juillet. Cette période coïncide avec la croissance des rameaux porteurs de la future production. Pour les variétés précoces, ces irrigations sont également nécessaires même après la récolte pour assurer une bonne induction florale.

Sol

Le système racinaire semi-pivotant du pêcher nécessite sa plantation dans des sols assez profonds. Les sols perméables et aérés lui sont favorables alors que les sols lourds et mal drainés sont à l’origine de l’asphyxie radiculaire. Dans ce cas, il est conseillé d’installer un système de drainage qui permettra d’éviter des situations d’hydromorphie qui peuvent compromettre la vie des arbres. Les sols trop calcaires lui sont également défavorables.

Une teneur en calcaire actif supérieur à 7% provoque la chlorose qui se traduit par le jaunissement des feuilles et le dessèchement des jeunes pousses. L’utilisation d’un porte greffe adéquat permet cependant au pêcher de s’adapter aux différents types de sol.

Activités du projet ConserveTerra

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