Matériel Végétal
Porte – greffe
Les porte-greffes du pêcher sont de plusieurs types:
Pêchers de semis: Le semis le plus utilisé au Maroc provient de la population locale du pêcher de Missour. Il se distingue par l’homogénéité de ses plants, une bonne compatibilité, une bonne vigueur, une régularité de production et une bonne longévité. Il présente l’inconvénient de ne pas tolérer les terrains où le taux de calcaire actif dépasse les 7%. Des travaux ont montré que l’utilisation exclusive du type Maloussi améliorerait nettement les aptitudes de ce porte greffe.
Amandier de semis: Le semis d’amandier amer ou de variétés sélectionnées (Marcona, Desmayo) peut être utilisé pour adapter la culture du pêcher à des terrains trop calcaires, mais son incompatibilité partielle affecte la longévité de l’arbre. Des expérimentations au niveau du domaine expérimental d’Ain taoujdate, ont montré que les arbres greffés sur amandier périssent bien avant ceux sur pêcher de Missour.
Hybrides amandier x pêcher: Ces types permettent au pêcher de tolérer les sols calcaires. Ils offrent une bonne vigueur, une certaine tolérance à la sécheresse et une bonne compatibilité. On pourrait leur reprocher une entrée lente en production et leur multiplication par voie végétative relativement difficile. GF 677 est l’hybride le plus performant. Des hybrides locaux (pêcher de Missour-amandier) ont été prospectés et comparés au GF677. Houri Moha présente l’avantage d’une faible vigueur mais nécessite une mise au point de la technique de sa multiplication.
Variétés
Le pêcher, par sa nature diploïde à faible nombre de chromosomes (2n=16), à cycle sexuel relativement court et à polymorphisme prononcé (couleur de la chair, différents types de fruits), se prête facilement à l’amélioration génétique. Le nombre d’hybrides crées dans le monde, par les institutions publiques et les créateurs privés, est estimé à plus de 100.000 par an. Cette évolution rapide ne traduit cependant pas une vraie révolution dans les variétés créées. Les objectifs d’amélioration concernant la qualité gustative du fruit, la résistance aux maladies et parasites et aux stress ne peuvent être abordés que dans le cadre de projets ambitieux et de longue durée.
La large gamme variétale disponible, sa variabilité au niveau des exigences en froid, ses caractéristiques pomologiques (date de maturité, forme du fruit, couleur de l’épiderme et de la chair) et les différents milieux écologiques existants au Maroc, offrent la possibilité de produire des pêches et des nectarines sur une période pouvant dépasser les 4 mois (Avril-Septembre). La sélection variétale a constitué, depuis les années cinquante, une priorité au domaine de l’INRA d’Ain Taoujdate. Les études ont largement contribué au développement de la culture des rosacées fruitières dans le plateau de Saïs et dans d’autres régions du Maroc. Ce bulletin présente, à titre indicatif, les variétés sélectionnées après l’étude d’une série de 84 variétés dans le milieu de moyenne altitude (Meknès)(Tableau 1, voir fichier PDF).