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samedi, novembre 23, 2024

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Le pêcher: une culture de diversification

Protection phytosanitaire du pêcher

Acariens

Plusieurs espèces d’acariens attaquent le pêcher et causent des dégâts économiquement importants. Ces dégâts se manifestent par un aspect grisâtre des feuilles qui peuvent tomber prématurément. A leur face inférieure, se trouvent des acariens visibles à l’œil nu. La lutte est assurée en utilisant un acaricide spécifique ou un insecticide ayant une efficacité acaricide. Les traitements doivent commencer dès que l’on constate les premiers symptômes.

Les insectes

Pucerons: Plusieurs pucerons se rencontrent sur cette culture dont le plus important est le puceron vert du pêcher. Cet aphide éclot en général précocement. Pour le combattre, on se heurte à certaines difficultés après feuillaison (feuilles déformées). Aussi, est-il nécessaire de procéder à un traitement d’hiver pour tuer les œufs en hibernation et un traitement préventif dès l’apparition des feuilles.

Zeuzère et Cossus (chenilles ronge-bois): Le cycle évolutif est d’une année pour la Zeuzère et de deux années pour Cossus. Tous les deux hivernent sous forme de chenilles adultes dans des galeries. La zeuzère s’attaque aux rameaux, branches et parfois même au tronc. Ses galeries s’observent sous l’écorce puis dans le bois et débouchent, à l’extérieur, par des orifices entourés de sciure rougeâtre. Quant au Cossus, on le trouve surtout dans les charpentières et le tronc.

Ces deux espèces possèdent une longue période de vol des adultes allant de mai à août. Les oeufs sont déposés sur les différentes parties de l’arbre.

On traite avec un insecticide, organo-phosphoré bien rémanent, plusieurs fois entre juin et août pour lutter contre les adultes. Contre les chenilles, l’introduction de ces produits dans les galeries donne de bons résultats. L’utilisation du mastic pour fermer les orifices des galeries donne de bons résultats.

Capnode: Les larves de ce ravageur très polyphage s’attaquent à la partie sous-terraine des rosacées à noyau. Les arbres attaqués s’affaiblissent et finissent par se dessécher complètement. Le dégagement de la base du tronc montre, au niveau des grosses racines ou au collet, des excrétions brun-rougeâtres émises des galeries creusées par les larves. La durée du stade larvaire atteint une année. L’espèce passe l’hiver sous sa forme adulte dans différents abris. Au printemps, l’adulte ronge les feuilles et l’écorce des jeunes rameaux. Les oeufs sont déposés par la femelle au niveau du collet et sur le sol dans un rayon de 1- 1,5 m autour du tronc.

Pour lutter contre ce ravageur, il faut traiter avec un insecticide du sol dans un rayon de 0,5 m autour du collet. Les traitements chimiques étant coûteux et leur résultat n’est pas assuré. L’opération du capnodage (ramassage manuel des adultes), notamment au cours du repos végétatif, contribue à diminuer la population, notamment quand elle est pratiquée à l’échelle régionale.

La cétoine: Un coléoptère jaunâtre qui devient de plus en plus fréquent dans les vergers des rosacées au moment de la floraison. Il dévore complètement l’intérieur de la fleur. La lutte chimique compromet également les vecteurs de pollinisation (abeille). Les mauvaises herbes, dans la parcelle, contribuent à diminuer la pression sur les fleurs des arbres fruitiers.

Mouche des fruits « la cératite »: Cette mouche qui est aussi très polyphage apparaît dans les vergers de pêcher en début d’été. Elle pond sur les fruits. Les asticots vont par la suite s’enfoncer dans la pulpe où ils provoquent une rapide pourriture. Les fruits ainsi attaqués tombent. Pour lutter contre ce ravageur, il convient de détruire les fruits atteints et traiter avec un insecticide adéquat.

Les Maladies

Cloque: La maladie éclate toujours au départ de la végétation. Dès l’apparition des feuilles, elle se développe en provoquant la déformation des tissus foliaires. Les feuilles attaquées se boursouflent en prenant une coloration blanc-jaunâtre au début et puis rougeâtre. Elles finissent par se dessécher. Les jeunes pousses atteintes sont aussi tordues et déformées et les fruits sont boursouflés et décolorés. Les traitements d’hiver contre la forme de conservation de la maladie sont importants, notamment dans le cas d’un verger précédemment infesté ou d’une variété trop sensible. Deux traitements préventifs, en pré-débourrement et au stade C, peuvent être suffisants pour combattre la maladie.

Oïdium: L’attaque se caractérise par l’apparition de taches blanches aussi bien sur feuilles, jeunes pousses et sur fruit. La maladie apparaît plus tardivement que la cloque. Des traitements préventifs réguliers (une fois tous les 15 jours) ou le déclenchement d’un traitement dès l’apparition des premiers symptômes sont nécessaires pour combattre cette maladie.

Maladie criblée: L’attaque de ce champignon se présente sous forme de petites tâches rosées qui se dessèchent, se détachent du limbe et tombent. La feuille devient criblée de trous, d’où le nom de la maladie. Sur les rameaux, les tâches brunes persistent pendant le repos végétatif et forment des chancres d’où s’écoule de la gomme. Le champignon attaque aussi les bourgeons axillaires qui ne débourrent pas au printemps. La floraison et la fructification sont compromises. Les fruits sont également attaqués. Des traitements d’hiver à base de cuivre et à partir du débourrement permettent de lutter convenablement contre cette maladie.

Ali MAMOUNI
INRA-Unité Recherche Amélioration des Plantes et Conservation des Ressources Phytogénétiques
Centre Régional de Meknès

Activités du projet ConserveTerra

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