Le prunier a connu un développement rapide durant ces dernières années pour passer de 2.100 ha en 1980 en irrigué à 7000 ha environ en 2004, soit un accroissement moyen annuel de 200 ha.
La production nationale en fruits frais varie d’une année à l’autre et oscille entre 39.000 et 58.000 tonnes (MADRPM).
L’extension de la culture a dépassé les zones de Chaouen-Ouazzane, Kénitra-Rabat, Khémisset et Haouz pour s’étendre dans le plateau de Saïss, la région d’Ifrane-Imouzer et Midelt. Ce développement a concerné la culture semi-intensive conduite en irrigué.
Les types de pruniers locaux (Ch’himi, Zouitni, Meknassi,…), anciennement conduits en culture pluviale ont vu leur culture régresser au profit des nouvelles variétés très demandées sur le marché local.
Il est important de rappeler que les travaux de recherches menés sur cette espèce ont débuté en 1938 à la station Expérimentale de l’INRA d’Aïn Taoujdate par des expérimentations de 6 porte-greffes et les performances de quelques variétés de table (Santa Rosa, Giant, Golden Japan et Agen).
D’autres expérimentations ont été conduites en 1963 sur des variétés à double fin (Stanley, Burton, French Improved, Impériale Epineuse, Prune d’Ente 707) pour élargir la gamme variétale.
La variété Stanley a donné de très bons résultats et a servit de variété de base pour le séchage. Des essais de fumure potassique ont été conduits en 1968 sur cette variété. D’autres expérimentations ont été conduites sur le bouturage, la taille et l’éclaircissage de cette espèce qui est devenue importante dans la diversification fruitière. D’autres essais d’adaptation ont été conduits par des agriculteurs privés.