Décomposition du génotype
L’hérédité des caractères de production (quantité de lait, taux butyreux, taux protéique…) est très complexe. En effet, ces caractères sont influencés par plusieurs gènes, chaque gène a un petit effet. L’ensemble de ces gènes et de leurs interactions constituent le génotype de l’animal. Ainsi, le génotype peut être réparti en trois composantes:
– Les effets additifs des gènes qui influencent le caractère et dont la somme est appelée valeur génétique additive;
– Les effets de dominance (interaction entre les allèles d’un même locus) qui influencent le caractère et dont la somme est appelée valeur génétique de dominance;
– Les effets d’épistasie (interaction entre les allèles et/ou les paires d’allèles de locus différents) qui influencent le caractère et dont la somme est dite valeur génétique d’épistasie.
Une vache remarquablement excellente possède probablement plus de gènes désirables que les autres vaches et/ou une combinaison de gènes qui font qu’elle dépasse ses compagnes.
Parmi les composantes du génotype, c’est la valeur génétique additive qui intéresse le sélectionneur car elle est transmise du parent au descendant. Les valeurs génétiques de dominance et d’épistasie ne sont pas transmises, elles sont recréées aléatoirement chez le descendant à partir des gènes qu’il a hérités de ses deux parents. À cet égard, la valeur génétique additive d’un animal est égale à la moyenne des valeurs génétiques additives de ses deux parents.
Il est à noter que certaines vaches hautes productrices donnent naissance à des descendants peu performants. Plusieurs explications peuvent être avancées:
– Un descendant hérite 50% des gènes de son père et 50% des gènes de sa mère. Si la vache haute productrice a été inséminée par la semence d’un taureau de qualité inférieure, la valeur génétique du descendant sera inférieure à celle de la mère.
– Les hautes performances de la vache sont déterminées par les effets non additifs (dominance et épistasie) qui ne sont pas transmis au descendant.
– Les conditions d’élevage de la génisse sont moins bonnes que celles de la vache elle-même.
Ainsi, un pépiniériste doit choisir les génisses de remplacement à partir des vaches ayant des valeurs génétiques additives élevées. Un producteur de lait doit choisir ses vaches sur la base de leur production.