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jeudi, novembre 21, 2024

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Le Pommier: Une culture de terroir en zones d’altitude

Eléments de conduite technique de la culture

Le pommier est une espèce extrêmement sensible aux erreurs de conduite, aux maladies et aux attaques des ravageurs. La réussite de sa culture nécessite une maîtrise de toutes les opérations de l’itinéraire technique qui doivent être en adéquation avec le matériel végétal choisi et les conditions du milieu.

Densité de plantation et forme de conduite

Etant donné la dominance des variétés proposées qui ont une fructification de type «spur» et de type «Golden», et les problèmes posés par la conduite en axe central dans l’établissement de l’équilibre végétatif, le contrôle de la fructification et la maîtrise des caractères de l’arbre, le gobelet est le mode de conduite à adopter lorsque le niveau technique de l’arboriculteur est moyen.

Les écartements qui se pratiquaient étaient de 5 x 5 m (400 arbres/ha) et ont évolué au fil des années à la faveur d’une intensification pour atteindre 1000 à 1250 arbres par hectare. Avec l’âge des arbres, des problèmes de chevauchement sur la ligne ont induit un dégarnissement des arbres lié à un faible éclairement. Un développement correct des branches fruitières et des arbres nécessite l’adoption de densités permettant de respecter l’équilibre mise à fruit-vigueur.

La maîtrise de la croissance des arbres par la réduction de la dominance apicale et en favorisant l’autonomie des coursonnes peut être obtenue en adoptant des écartement de 5 x3 m (666 arbres/ha). Cet écartement correspond à une densité optimale dans un système à tendance intensive avec des possibilités de travailler mécaniquement les inter-lignes et de traiter les arbres aisément.

Taille

La taille est une des opérations les plus importantes de l’itinéraire technique qui est difficile à décrire et qui nécessite une main d’oeuvre spécialisée pour sa réalisation. Après la plantation, et pour une forme de conduite en gobelet, le plan doit être rabattu à 50-60 cm pour former l’arbre sur 3 à 5 charpentières la deuxième année en éliminant les rameaux à angle fermé ou trop ouverts. Les sous-chaprentières sont choisies pour être à l’extérieur de la frondaison et réparties à des espaces réguliers sur la structure principale.

La croissance excessive des sous mères dans la partie supérieure de la charpente doit être contrôlée afin de réduire le développement des rameaux de la partie basale et provoquer un certain déséquilibre de l’arbre.

La taille de fructification consiste à contrôler la fructification par un allongement régulier de la branche fruitière et par un élagage modéré lorsque la branche vieillit. Les branches fruitières doivent être positionnées à l’horizontale. Leur simplification et l’ablation des réitérations visent la répartition de la croissance sur les coursonnes en vue des les rendre autonome.

Éclaircissage

L’amélioration du calibre des fruits et donc de la qualité de la production peut être obtenue par l’éclaircissage des fruits. Cette technique peut être réalisée manuellement pour plus de sécurité et de précision, et consiste à supprimer un certain nombre de fruits pour réduire la concurrence entre eux. L’opération organise la charge de l’arbre en permettant le maintien des fruits issus des fleurs principales au niveau des bouquets (King flowers). Il est pratiqué 1 à 1,5 mois après la pleine floraison.

Le nombre de fruits à éliminer peut être déterminé en fonction du rendement désiré, du calibre souhaité et de la densité de plantation. Sur le plan pratique, et en présence d’une forte charge, on ne doit garder que 2 fruits par bouquet sur la moitié inférieure de l’arbre et 1 fruit par bouquet sur la moitié supérieure.

L’éclaircissage chimique peut aussi être envisagé en utilisant plusieurs produits, en traitement de post-floraison comme l’ANA, NAD, Carbaryl, et autres. Cependant, les résultats obtenus dépendent des conditions climatique et de l’état de l’arbre (homogénéité de floraison, floribondité).

Activités du projet ConserveTerra

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