Conclusion
Arrivé au terme de notre intervention, nous ne pouvons passer sous silence l’importance des analyses de plantes et de l’eau, deux éléments qui ne peuvent se dissocier du sol. La technique de fractionnement de la fertilisation conduit, en fait, l’agriculteur à suivre régulièrement l’état de nutrition de la culture. L’analyse de la plante lui permet de piloter sa fertilisation au plus juste pour répondre au mieux à ses besoins. Cette analyse peut être répétée plusieurs fois en cours de végétation, notamment pour les cultures maraîchères. Cela nous permet d’ajuster la fertilisation soit en supprimant un apport d’engrais soit, à l’inverse, en faisant un apport correctif en cours de végétation pour améliorer la qualité du produit. L’analyse des plantes permet ainsi d’équilibrer la nutrition de la plante, une sorte de mise à niveau. C’est indispensable pour un plan de fumure.
Encore, faut-il insister sur l’analyse des eaux. Elle nous renseigne sur la présence d’éléments en quantité excessive et permet de sélectionner les cultures et fertilisants adéquats. Il faut dire que les pratiques agricoles ont certainement des conséquences sur la qualité des eaux. L’érosion du sol, les engrais et les déchets animaux de même que l’abreuvement direct du bétail constituent quelques sources de contamination des eaux.
Ainsi, pour s’assurer avec précision de la qualité de sol, de son eau, et de la bonne nutrition de ses plants, il serait bon d’en effectuer les analyses. Nous savons que, pour investir temps et argent, l’agriculteur doit être assuré d’une récolte intéressante en qualité et en quantité. L’enjeu est de taille puisqu’un coût modique de quelques dirhams, va orienter les dépenses de fertilisation de plusieurs dizaines de milliers de dirhams.
Omar SAIDI
Directeur de LAAGRIMA
Laroratoire d’Analyses Agricoles Marocain, Casablanca