Action du SAG sur la qualité de l’eau d’irrigation
Il s’agit du traitement de l’eau d’irrigation avec une machine génératrice d’acide sulfurique à partir de soufre sublime. La machine traite un débit moyen d’environ 6 litres/s. L’eau traitée est injectée dans la conduite principale d’irrigation qui assure la liaison entre l’unité de tête et le porte rampe, par deux sorties. La sortie 1 est la principale eau traitée et la sortie 2 constitue un complément d’utilisation de l’excès du soufre gazeux qui n’a pas été solubilisé. Les caractéristiques des eaux traitées sont représentées dans le tableau 5 (voir fichier PDF).
L’eau traitée évacuée dans le canal par les deux sorties 1 et 2 est mélangée avec l’eau brute (non traitée) pour faire un débit total d’environs 30 l/s. Le rapport de mélange est donc d’environs 6 l/s d’eau traitée avec 24 l/s d’eau non traitée, soit un rapport en volume d’environ 1/4.
La comparaison entre les caractéristiques des deux eaux: initiale et traitée et mélangée sont présentées dans le tableau 6 (voir fichier PDF).
Réduire le pH de l’eau d’irrigation est l’objectif principal de l’utilisation du SAG. En effet, on constate d’après les résultats obtenus que l’eau qui était moyennement basique (pH de 8,4), est devenue faiblement acide (pH de 6,0) après avoir été traitée et mélangée. Cette réduction de pH est très bénéfique pour les eaux fortement basiques, car elle peut faciliter la solubilisation et l’assimilation de certains éléments nutritifs et plus particulièrement les oligo-éléments. En outre, l’utilisation de cette eau légèrement acide est surtout préconisée en fertigation, dont la préparation de la solution nutritive constitue une étape primordiale. En effet, des eaux à pH légèrement acide constituent un milieu favorable à la solubilisation des éléments apportés. Le pH de l’eau d’irrigation peut être ajustée en jouant sur le rapport du mélange eau traitée – eau non traitée.
A travers le tableau 6, on déduit aussi une légère augmentation de la conductivité électrique. En effet, la variation de la composition ionique de l’eau durant le traitement est à l’origine de cette faible augmentation. Signalons que les eaux appartiennent à la même classe de salinité (C2).
En conclusion, le traitement de l’eau d’irrigation, qui est initialement alcaline (teneur élevée en bicarbonates et pH de 8,4), permet de corriger l’alcalinité et de diminuer le pH. Une légère augmentation de la CE est cependant, enregistrée, suite à l’ajout des SO42-. Ce changement de la qualité de l’eau aura nécessairement un impact sur le sol.