Semis direct et rentabilité économique
En renonçant au labour, on réduit de façon importante les coûts de production par réduction des dépenses d’énergie, de main d’œuvre et d’équipe-ment. Sous semis direct, on assiste à une diminution de consommation en carburant par hectare, à une baisse en investissement en machines et une augmentation de la longévité des tracteurs.
Sous semis direct, il y a une réduction des effets des aléas climatiques et par conséquent le risque pour les agriculteurs est faible. En effet, sous semis direct il y a une meilleure mobilisation de l’humidité du sol, ce qui assure une production plus stable. Donc, il est possible de réaliser des rendements économiques par passage au semis direct, tout en conservant le sol.
Semis direct et productivité
Les cultures en semis direct sont plus productives et lucratives qu’en travail du sol. Cette amélioration de la productivité est directement liée à la canalisation de l’humidité et de la matière organique au profit des cultures sous ce système (Figures 2 et 3 (voir fichier PDF) respectivement pour blé continu et blé-jachère). En effet, sous semis direct un horizon arable productif se forme. Il est caractérisé par une importante bio-structure, une agrégation développée, une richesse en éléments nutritifs, une activité biologique et microbienne intense et des propriétés physiques, hydriques et hydrodynamiques améliorées par rapport au labour (Figure 4, voir fichier PDF). C’est cet horizon qui définira une agriculture durable respectueuse de l’environnement. Ainsi, à un travail mécanique du sol se substitut un travail biologique qui protège les sols des agents agressifs et érosifs et aide au développement d’un horizon particulier productif.
Simultanément à l’augmentation des rendements sous semis direct, et la gestion durable du sol et des systèmes de cultures, la qualité des productions est aussi améliorée. Ce double intérêt des systèmes de semis direct augmente les performances économiques des agriculteurs.
D’autres raisons justifient la nécessite d’adopter ces systèmes au Maroc, en plus des moindres coûts opérationnels et d’investissement. Il s’agit de la plus grande facilité de semis et la réduction des pertes de production en années sèches.