Déroulement du traitement
Tenir compte des conditions climatiques
Quand on réalise un traitement phytosanitaire, la proportion des quantités de pesticides qui atteint la cible est fortement influencée par les facteurs météorologiques et plus particulièrement le microclimat local. Parmi ces facteurs, on cite principalement la température, le vent, l’humidité relative, la pluie et la rosée.
Une température élevée est un facteur non négligeable d’évaporation des gouttes, d’autant plus que l’air est sec et la pulvérisation est fine. En effet, les gouttelettes les plus fines sont sensibles à l’évaporation quelle que soit leur nature. Cependant, une bouillie en phase aqueuse sera plus sensible à cette évaporation qu’une bouillie en phase huileuse.
La vitesse et la direction du vent sont les paramètres météorologiques les plus évidents. Le vent risque en particulier d’entraîner les fines gouttelettes et de provoquer des dégâts sur d’autres cultures, surtout avec les herbicides hormonaux. En général, il est déconseillé de traiter lorsque le vent dépasse des vitesses de 4 à 5 m/s.
La pluie et la rosée peuvent être également des facteurs qui empêchent la réussite d’un traitement phytosanitaire. Elles lessivent les feuilles, une partie est redistribuée sur les feuilles inférieures et une autre est éliminée par égouttage.
Bon jalonnement au niveau de la parcelle
Lors d’un traitement phytosanitaire avec un pulvérisateur, le problème de respect de la largeur de travail se pose. Ainsi, pour éviter de traiter deux fois la même surface ou de ne pas traiter certaines bandes, il est conseillé d’utiliser une technique de jalonnement.
La technique la plus simple est celle qui consiste à mettre des repères (des jalons) à l’extrémité de la parcelle correspondant à la largeur du travail. Ainsi, un effort doit être fourni pour respecter les jalons sachant que cette technique reste imprécise et dépend en grande partie des qualifications de l’opérateur.
Dans le cas du pulvérisateur tracté, la technique la plus recommandée consiste à laisser des traces du passage du tracteur au moment de l’opération du semis.
Approvisionnement en eau
L’approvisionnement en eau devient essentiel lorsque les volumes par hectare sont importants et le point d’approvisionnement est lointain. Plusieurs solutions peuvent être pratiquées en fonction des moyens de l’exploitation. Ainsi, dans le cas où le point d’eau est loin, il est recommandé d’utiliser une citerne annexe.
Par ailleurs, il est recommandé d’utiliser une eau propre pour éviter les problèmes de bouchage des buses et une usure excessive des joints de la pompe.