Le manque d’eau et l’accroissement constant des besoins en eau en agriculture, conjugués aux conflits d’usage avec les autres secteurs, tels que l’industrie et la consommation en eau potable, nous amènent à constamment réfléchir sur les économies d’eau et d’énergie. Ceci passera forcément par une gestion efficace de l’irrigation ainsi que par la maîtrise de l’utilisation et le choix des systèmes d’irrigation.
Au Maroc, l’agriculture consomme entre 80 et 90% des ressources en eau. Les données disponibles montrent que les performances des systèmes d’irrigation actuels sont restées faibles à très moyennes. Les pertes en eau à la parcelle sont de l’ordre de 30 à 40%, en particulier les pertes par percolation. Aussi, l’uniformité des irrigations reste faible, ce qui influe négativement sur la production. La maîtrise de l’utilisation de l’eau d’irrigation devient donc urgente et nécessaire.
L’irrigation gravitaire représente environ 80% de la superficie des grands périmètres irrigués du Maroc, par conséquent, les pertes en eau restent importantes. Il est donc nécessaire de réduire ces pertes, soit par une gestion rationnelle de l’utilisation de l’eau, soit par l’utilisation de techniques d’irrigation adéquates. Ceci est d’autant plus vrai, que la demande en eau d’irrigation sera plus importante dans les années à venir.
Les systèmes d’irrigation peuvent être classés en deux grandes catégories: l’irrigation gravitaire et l’irrigation sous pression. Dans la pratique, on distingue l’irrigation gravitaire, l’irrigation goutte à goutte et l’irrigation par aspersion (Figure 1, voir fichier PDF).