La culture de la betterave à sucre occupe annuellement une superficie d’environ 65.000 hectares et permet de produire près de 3 millions de tonnes de racines. Avec la canne à sucre, elle permet la production de près de 500.000 tonnes de sucre, au niveau de 13 sucreries et sucreries raffineries, soit près de 54% des besoins nationaux en consommation de sucre.
Depuis son introduction au Maroc en 1962-63, cette culture a enregistré une augmentation très significative de sa productivité. Cependant, les niveaux des rendements à l’hectare ainsi que la qualité de la matière produite restent en deçà des potentiels atteints dans la plupart des périmètres betteraviers. Aussi, presque la quasi totalité des terres betteravières sont cultivées en semences multigermes.
Les premiers essais d’introduction de la monogerme au Maroc ont eu lieu vers les années 1974-1975. Au cours de ces années, la monogerme fut introduite en tant que variété et non comme une nouvelle technologie; situation qui a abouti inévitablement à l’échec et qui explique que son utilisation reste très limitée malgré les avantages qu’elle offre en matière d’amélioration de la productivité et d’économie de main d’œuvre.
Il est bien admis que quel que soit le potentiel de production d’une variété si celle-ci n’est pas accompagnée de techniques culturales appropriées pour extérioriser sa grandeur génétique, ses performances ne seront jamais atteintes. Ainsi, la mise au point d’un itinéraire technique permettant une bonne préparation du sol, un semis précis et une meilleure protection de la culture s’avère un préalable à toute relance de développement de la betterave monogerme.