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jeudi, novembre 21, 2024

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L’Insémination artificielle des bovins: Une biotechnologie au service des éleveurs

Organisation de l’Insémination Artificielle au Maroc

L’insémination artificielle est organisée par les services publics et les organisations professionnelles. Des notes circulaires définissent clairement les tâches de chaque partie impliquée (Direction de l’Elevage, Centres Régionaux d’Insémination Artificielle, les services des DPA et ORMVA et les organisations professionnelles) en application des dispositions réglementaires en vigueur (Décret n° 2-86-551 du 15 Septembre 1987).

Globalement, les services publics sont chargés de tâches suivantes:

  • Réglementation, conception du schéma et son évaluation continue (niveau national).
  • Production et distribution des semences et formation d’agents inséminateurs (CRIA).
  • Vulgarisation, suivi et contrôle sur le terrain (niveau régional).

Les organisations professionnelles sont chargées de l’application et de la gestion de l’insémination artificielle sur le terrain.

Dans la pratique, l’insémination artificielle se compose de deux maillons: la production des semences et leur stockage et l’application de l’IA chez l’éleveur sur le terrain.

Production des semences (CRIA)

Les deux Centres Régionaux d’IA de Fouarat (Kénitra) et d’ AÏn Jemâa (Casablanca) assurent la production, l’approvisionnement des sous-centres en semence congelée, en matériel d’IA, en azote liquide, en imprimés techniques…, la formation d’agents par des stages de spécialisation et de perfectionnement. Ces centres mènent en parallèle des programmes de testage des géniteurs bovins sur descendance, la gestion des stocks de semences congelées, l’insémination artificielle chez les petits ruminants et l’expérimentation de la transplantation embryonnaire chez les grands et les petits ruminants.

Ces Centres Régionaux d’Insémination Artificielle sont également associés dans l’animation de l’insémination artificielle dans leur zone respective (séminaires, journées de sensibilisation, …).

Mise en application de l’insémination artificielle

Au niveau régional, et en fonction de son stade de vulgarisation, la mise en place de l’insémination artificielle est assurée par un réseau de sous-centres d’insémination artificielle dans les zones où cette activité n’est pas développée. Ces sous-centres sont placés sous la responsabilité des services vétérinaires relevant des Directions Provinciales d’agriculture (DPA) et des Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA).

Dans les zones où cette activité a atteint un stade de vulgarisation et de développement qui permet son transfert aux éleveurs bénéficiaires, les sous-centres d’insémination artificielle sont sous la responsabilité partagée des services vétérinaires et des groupements d’éleveurs (associations ou coopératives d’éleveurs).

Chez les éleveurs, les agents d’intervention (inséminateur) appliquent l’insémination artificielle dans un espace géographique préalablement délimité: circuits d’IA. Dans ce circuit, l’agent inséminateur, équipé d’un véhicule et de matériel d’intervention, effectue un circuit quotidien pour toucher les étables situées dans son rayon d’action. Certains postes d’intervention gérés par les services d’élevages sont fixes; l’éleveur doit se déplacer chez l’inséminateur pour faire inséminer ses vaches.

Il est à souligner que pour assurer un suivi rapproché de l’insémination artificielle et évaluer l’efficience des agents, chaque circuit est codifié (code région) permettant d’évaluer les performances d’action. Le schéma global d’organisation est résumé dans la figure 2, voir fichier PDF.

L’agent inséminateur est chargé d’effectuer les tâches suivantes:

  • Insémination des vaches prêtes (dites en chaleur).
  • Contrôle des gestations (à la demande de l’éleveur).
  • Contrôle des naissances issues de l’insémination artificielle (à la demande de l’éleveur).

Tous ces actes sont sanctionnés par des certificats délivrés à l’éleveur à chaque circonstance.

Bilan de l’insémination artificielle au Maroc

L’évolution des réalisations depuis 1973 est consignée dans la figure 1 (voir fichier PDF). En 1998, 139.978 IA ont été réalisées soit une augmentation de 10% par rapport à 1997. Environ 55% des IA sont réalisées chez les vaches de races pures, 39% chez les vaches croisées et 6% chez les vaches locales.

l’importance des réalisations selon les zones permet de distinguer 3 catégories de régions:

  • Zones où l’IA est très développée: les ORMVA de Doukkala, Tadla, Haouz.
  • Zones où l’IA offre des perspectives de développement: les ORMVA de Souss-Massa, Loukkos, Moulouya, Gharb, les DPA de Taza, El Hajeb, Tétouan, et Béni Mellal.
  • Zones où l’IA connaît des problèmes et/ou nécessite des efforts de développement: les ORMVA de Tafilalt, Ouarzazate, les DPA de Tanger, Rabat-Salé, Casablanca, Benslimane, Fès, Meknès, Oujda et Settat.

Le faible taux d’encadrement des vaches reproductrices par l’insémination artificielle, et l’impossibilité d’évaluer la réussite de l’insémination artificielle (seulement 14% et de 23% vaches inséminées subissent respectivement la vérification des gestations et le contrôle des naissances) sont le résultat de multiples contraintes dont les plus importants sont résumées ci-après.

Activités du projet ConserveTerra

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