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dimanche, décembre 22, 2024

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Mécanisation de la culture des Légumineuses alimentaires au Maroc

Les légumineuses alimentaires sont surtout localisées dans les régions à pluviométrie favorable. Elles couvrent 4,8 % de la surface agricole utile, soit en moyenne 445 000 hectares. Elles viennent ainsi en deuxième position après les céréales. La fève est la légumineuse la plus importante, occupant 40 % de la superficie totale réservée aux légumineuses. Le pois chiche vient en seconde position avec 18,9 %. Le pois sec occupe quant à lui la troisième place avec 13,9 %. Et enfin la lentille vient en dernière position avec seulement 10,7 % de la superficie emblavée en légumineuses alimentaires.

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Dans les zones à agriculture pluviale, la culture des légumineuses alimentaires continue de souffrir d’une rentabilité faible, surtout par rapport aux céréales et oléagineuses (tournesol, colza). On constate que certains agriculteurs préfèrent laisser des surfaces en jachère, au lieu de les semer en légumineuses dans le cadre de la rotation biennale céréale-légumineuse, très appréciée par les agriculteurs en raison de ses effets sur la fertilité du sol et sur les rendements des céréales. La rentabilité réduite des légumineuses a eu pour conséquence une baisse des superficies, de la production et des exportations depuis les années 70.

La faible rentabilité des légumineuses au Maroc est due à la faiblesse des rendements et à l’importance des charges de production en raison de la forte implication de la main d’œuvre dans les opérations culturales.

Ainsi, les rendements moyens sont très en dessous du potentiel des espèces et des niveaux obtenus dans les pays concurrentiels tels que le Canada et la Turquie. Les rendements obtenus dans ces deux pays pour les fèves sont en général, 3 a 4 fois supérieurs aux rendements marocains. Pour les lentilles, les petits pois et les pois chiches, des écarts d’ordre similaire, sinon plus grands, continuent à exister.

Les charges de production quant à elles sont élevées en raison du recours systématique des agriculteurs à la main d’œuvre pour réaliser les principales opérations culturales, notamment le semis, le désherbage et la récolte.

Pour améliorer la compétitivité des légumineuses alimentaires marocaines, améliorer leur rentabilité et par conséquent augmenter les superficies emblavées, il s’avère essentiel de ramener les rendements à des niveaux internationaux et de promouvoir la mécanisation des opérations culturales pour réduire les coûts de production.

Objectifs

L’objectif de cette étude est de faire un inventaire des expériences existantes en matière de mécanisation des étapes critiques de la culture des légumineuses. Ceci a pour but de faire un bilan des expériences que certains grands agriculteurs ont déjà entrepris et d’évaluer l’impact de nouvelles technologies sur les rendements obtenus et sur les surfaces plantées en légumineuses. De même, il sera procédé aux analyses financières des investissements les plus prometteurs ou à introduire. L’objectif final étant d’aboutir à des recommandations pour promouvoir la mécanisation des légumineuses alimentaires au Maroc. Ces recommandations doivent être facilement applicables techniquement et rentables économiquement.

Méthodologie

L’inventaire des expériences de mécanisation par espèce de légumineuse et son impact sur les superficies et les rendements ont été faits sur la base de 30 enquêtes structurées réalisées auprès de 23 grands agriculteurs, certains agriculteurs ayant été interviewés sur 2 ou 3 espèces. Les agriculteurs retenus sont spécialisés dans la production de légumineuses alimentaires en rotation avec d’autres cultures, principalement les céréales. Les enquêtes ont été réparties dans les principales zones de production des légumineuses en agriculture pluviale (Bour). Etant donné que les problèmes de mécanisation ne se posent pas de la même façon selon les espèces, les 30 enquêtes réalisées ont été réparties sur les différentes espèces à peu près de la même façon.

Les agriculteurs enquêtés ont des superficies qui varient entre 50 et 2768 ha. Toutes ces exploitations cultivent les légumineuses alimentaires (les 4 espèces confondues) sur des superficies allant de 10 à 662 ha.

Activités du projet ConserveTerra

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