Démonstration chez l’agriculteur de techniques d’irrigation gravitaire
Introduction
Dans le cadre du transfert de technologie, un essai de démonstration sur les techniques d’irrigation gravitaire de la betterave à sucre a été installé en 1994 chez un agriculteur du périmètre irrigué du Tadla (Béni Mellal).
L’objectif de l’essai est de permettre aux agriculteurs de la région de prendre connaissance des avantages de nouvelles techniques d’irrigation ou celles mal connues et de pouvoir les comparer à la technique traditionnelle utilisée dans la région.
Les techniques présentées sont:
• Les rampes à vannettes;
• Les siphons tubulaires;
• La Robta (comme témoin).
La gaine souple a été écartée provisoirement à cause des difficultés que présente sa manipulation et aussi de son prix élevé.
Résultats
L’itinéraire technique suivi et les précipitations ont été les mêmes que ceux de l’essai des techniques d’irrigation réalisé à la station des Ouled Gnaou (voir ci-contre).
Consommation en eau
Les volumes d’eau apportés par chaque technique sont résumes dans le tableau suivant:
Tableau 4: Volume d’eau (en m3/ha) apporté par technique et par irrigation (voir fichier PDF)
Nous constatons que les rampes à vannettes ont utilisé le volume d’eau le plus faible et la Robta celui le plus élevé. La différence est de 23 %. Le volume utilisé par les ST est très proche de celui utilisé par la Robta. La différence est de 3 %. Ceci est dû probablement à la mauvaise manipulation des siphons tubulaires par l’agriculteur (problème d’amorçage).
(voir fichier PDF)
Tableau 5: Efficience agronomique (Ea) en (kg/m3) pour différentes techniques
agronomique de l’eau sont comme suit (voir fichier PDF):
Le rendement le plus élevé est donné par la RV, il est de 66,7 t/ha, le plus faible est donné par la Rt, il est de 48,5 t/ha, soit une différence de 38%. La différence de rendement entre RV et ST est de 12%. Les RV présentent l’efficience la plus élevée, à savoir 12 kg/m3.
Évaluation économique
Dans le tableau suivant sont résumés le rendement, la valeur de la production, les charges globales et le bénéfice net pour chaque technique d’irrigation.
On constate que les marges bénéficiaires engendrées par les RV et les ST sont à peu près les mêmes (une différence de 1 %) et elles dépassent celle de la Robta de 43 %. Autrement dit, si on change l’irrigation traditionnelle par l’irrigation par des siphons tubulaires ou les rampes à vannettes, on peut obtenir un surplus de 5.422 Dh/ha/an.
Conclusion
L’utilisation des rampes à vannettes ou des siphon tubulaires par l’agriculteur lui a permis d’économiser 23 % d’eau et de dégager une marge bénéficiaire supérieure de 43 % par rapport à la technique traditionnelle d’irrigation.