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jeudi, novembre 21, 2024

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Gestion de la contrainte pluviométrique pour l’amélioration de la production végétale et de l’efficience d’utilisation de l’eau

Distribution saisonnière de la pluviométrie

Pour une même quantité de pluie annuelle, sa répartition durant la saison pluvieuse peut être différente selon les années. Cette variabilité peut être caractérisée par la durée de la période pluvieuse et la distribution de la pluviométrie durant cette période.

Selon l’aridité du climat d’une région, le début de la saison des pluies est plus ou moins tardive. Le début de la saison pluvieuse, qui précède la saison de croissance des cultures, est caractérisé par l’accumulation d’une certaine quantité de pluie (20 à 50 mm) pendant une courte période (3 à 10 jours). Cette quantité minimale est indispensable pour créer les conditions nécessaires à l’établissement de la culture en permettant les travaux du sol, la germination, et la levée et marquer ainsi le début de la saison de croissance. Le tableau 3 indique, par région et par niveau de probabilité, le nombre de jours nécessaires à l’accumulation de 25 mm à partir du premier octobre.

Tableau 3: Nombre de jours nécessaires à l’accumulation de 25 mm de pluie (pendant 3-10 j), à partir du 1er Octobre, par niveau de probabilité (8)

Région
Probabilité
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
Settat
14
21
27
33
38
44
52
62
 76
Abda
20
28
33
40
47
55
64
75
  91
Ben Guérir
20
30
37
45
52
62
73
87
117

 

Le tableau 3 montre qu’en moyenne (50% de cas), le nombre de jours nécessaires à l’accumulation de 25 mm de pluie sur une période de 10 jours successifs est respectivement de 38, 47, et 52 jours après le 1er octobre pour Settat, Abda, et Ben Guérir.

Après le début de la saison pluvieuse, la distribution de la pluviométrie durant la saison de croissance est variable selon les années. Il y a des années où la pluviométrie est assez bien répartie et d’autres où elle est soit concentrée au début soit à la fin de la saison.

Par rapport à la saison de croissance des cultures, le début de la fin de la saison pluvieuse commence à partir du moment où la réserve du sol a atteint son maximum, qui se situe en général durant la période de Janvier à la mi-Mars. A partir de cette date, la réserve en eau du sol s’épuise progressivement à mesure qu’on se rapproche de la fin du cycle. La durée du cycle cultural peut dans certains cas être écourté si la réserve utile du sol n’a pas été totalement remplie et/ou si la pluviométrie a été faible en fin du cycle.

Autres facteurs d’aridité

Outre les facteurs pluviométrie et régime d’évaporation (ou de température) qui déterminent les disponibilités en eau pour une région, les sols par leur nature et leur profondeur peuvent soit tamponner l’aridité climatique soit l’accentuer. Les sols lourds et profonds permettent un report d’eau des périodes exceptionnellement pluvieuses aux périodes ultérieures sèches. Par contre, les sols peu profonds ou à texture sableuse accentuent l’aridité. Ces généralisations ne sont cependant pas toujours vraies du fait des interactions climat-terrain. Dans ce sens, on peut signaler que les sols lourds ou profonds ne sont favorables en zone aride que pendant les années particulièrement pluvieuses au début. Pour les année sèches à bonne distribution pluviométrique, les sols à texture légère sont souvent plus productifs.

Activités du projet ConserveTerra

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