Bilan disponibilités-besoins en eau
En agriculture pluviale, les ressources en eau pour l’agriculture proviennent des précipitations. La confrontation des disponibilités pluviométriques aux besoins en eau des cultures, calculés précédemment, permet d’évaluer le déficit hydrique climatique (DHC).
Pour une culture et une région données, le DHC peut être grossièrement évalué comme étant égal à (DHC=ETM-P). En zone aride et semi-aride, ce déficit est généralement positif, indiquant que la pluviométrie ne couvre que partiellement les besoins en eau des cultures. Ce déficit peut aussi être présenté sous forme de taux de couverture des besoins [TS=(ETM-P)/ETM] ou sous forme d’indice de déficit [IDHC=1-((ETM-P)/ETM)].
Cependant, l’utilisation de la pluviométrie comme indicateur de la disponibilité réelle en eau n’est que grossière. Pour évaluer le déficit hydrique climatique réel, l’estimation ou la mesure directe de l’ETR (évapotranspiration réelle) est nécessaire du fait que la pluviométrie n’est pas totalement disponible durant le cycle de la culture. Dans ce cas, le déficit hydrique climatique est égal à (ETM-ETR). Le tableau 6 montre, pour deux régions semi-arides, les niveaux moyens (30 ans) des indices agroclimatiques pour le blé.
Tableau 6: Déficit hydrique climatique et taux de satisfaction des besoins du blé à Meknès et à Settat (6,7)
ETM (mm) | ||||
ETR (mm) | ||||
DHC (mm) | ||||
IDHC (%) | ||||
TSB (%) |
D’autres études plus fines évaluent le déficit hydrique par phase de croissance ou par décade pour dégager les périodes où la culture soufre le plus de la sécheresse.
Dans les périmètres irrigués, le déficit hydrique climatique, appelé aussi besoin en irrigation, est comblé par des apports d’eau. En agriculture pluviale, ce déficit est une contrainte climatique majeure qui définie la limite supérieure de la production végétale.
Toute la problématique de l’augmentation et de la stabilisation des rendement des cultures en zone aride et semi-aride repose sur la gestion de la contrainte climatique en développant des techniques culturales qui valorisent au mieux les faibles disponibilités en eau. Ceci introduit donc les notions d’efficience d’utilisation de l’eau et des techniques qui permettent de l’améliorer.