La charrue à disques
Tout d’abord, le chauffeur doit s’assurer du bon état de la charrue. Le bâti et les étançons ne doivent être ni déformés, ni cassés. En cas de réparation, il faut s’assurer que les alignements et les angles initiaux ont été respectés. Vérifier que les disques sont tranchants; et qu’ils ne sont pas usés (un disque de moins de 60 cm de diamètre est à réformer). Les diamètres des disques ne doivent pas être trop inégaux (une différence de diamètre de plus de 20% induit une différence de profondeur de 5 à 7 cm). Si la charrue est réversible les chandelles devront être fixées à la même longueur. La profondeur de travail est réglée en premier lieu selon les exigences agro-pédologiques. Ensuite, on procède au réglage de l’horizontalité, l’aplomb, la largeur de la 1ère bande et le dévers. La vitesse d’avancement du tracteur est choisie de la manière suivante: elle doit être suffisamment élevée pour assurer un bon émiettement et retournement mais suffisamment modérée afin d’éviter toute instabilité (4 à 6 km/h est l’intervalle de vitesses conseillé).
Le chisel
L’opérateur doit s’assurer d’abord du bon état des dents et des socs. Les ressorts de compression doivent être serrés à la même tension. Les seuls réglages requis ici sont: l’horizontalité transversale (chandelles du relevage de même longueur) et longitudinale (longueur du bras supérieur pour que la profondeur des dents avant et arrière soit identique). La vitesse doit être la plus élevée possible pour bénéficier de l’effet des vibrations et des chocs (6 à 8 km/h). Le sol devrait être plus près de l’état friable que de l’état sec. En tout cas le travail en conditions humides du sol est déconseillé.
Le stubble-plow (pulvériseur dissymétrique lourd)
La vérification du bon état des disques et des paliers est un préalable pour un travail correct. L’ouverture des deux trains de disques (avant et arrière) est fixée en fonction de la qualité du travail souhaitée et du type et de l’état du sol. La vitesse de travail adoptée doit être relativement élevée pour assurer un bon déchaumage (4 à 6 km/h est typique). En tout cas, la vitesse est généralement limitée par la puissance du tracteur.
Le cover-crop (pulvériseur dissymétrique léger)
La vérification du bon état des disques et des paliers est un préalable pour un travail correct. L’ouverture des deux trains de disques (avant et arrière) est fixée en fonction de la qualité du travail souhaitée, du type et de l’état du sol. En plus de l’ouverture des trains, deux autres réglages sont nécessaires: la hauteur d’attelage du timon côté cover-crop (pour que la profondeur de travail du train avant et celle du train arrière soient identiques; réglage du timon (ligne de traction) de manière à assurer la stabilité du tracteur et du cover-crop (le tracteur ne doit tirer ni à droite ni à gauche). La vitesse d’avancement doit être relativement élevée pour assurer un bon émiettement et un bon brassage du sol; mais pas très élevée pour éviter de déstabiliser l’outil et de diminuer anormalement la profondeur de travail. Le vitesse de 5 à 7 km/h est conseillée. En tout cas, la vitesse est généralement limitée par la puissance du tracteur et de l’état du terrain.
La herse combinée
En premier lieu l’opérateur doit s’assurer du bon état de l’outil, particulièrement les dents et leur bonne disposition (position des dents les unes par rapport aux autres), les effaceurs de traces et leur position par rapport aux pneus du tracteur. Ici, seuls deux régales sont nécessaires: l’horizontalité transversale (chandelles du relevage de même longueur) et l’horizontalité longitudinale (les éléments avant et arrière doivent travailler à la même profondeur). Le mode opératoire requiert la vitesse la plus élevée possible permise par la puissance du tracteur et l’état du terrain (7-9 km/h).
Le rouleau
Le bon état de l’outil doit être vérifié. En particulier les paliers, les anneaux (risque de casse, libres en rotation (pas de terre collée ou de ficelles enroulées autour de l’axe de rotation), et doivent être contrôlés. Le rouleau étant un outil qui demande une faible puissance, l’intervalle de vitesse conseillé est de 6 à 8 km/h.
Le rotavator
L’opérateur doit s’assurer du bon état de l’outil, particulièrement celui des pièces travaillantes (dents, lames,…). et du bon état des systèmes de transmissions (état et niveau d’huile dans les carters et de l’état des paliers). La qualité du travail dépend du rapport de la vitesse de rotation du rotor et de la vitesse d’avancement du tracteur. Ainsi, si le tracteur avance à faible vitesse et le rotor tourne à la vitesse la plus élevée, la structure obtenue sera fine. Par contre, si la vitesse d’avancement du tracteur est élevée et la vitesse de rotation du rotor est faible alors la structure sera grossière. Le type de lame ou de dent, le nombre de lames ou de dents par flasque et la position du volet arrière jouent également sur la qualité du travail obtenue. Cette machine, comme l’ensemble des outils animés par la prise de force, nécessite une bonne maîtrise d’utilisation, à défaut les risques d’accidents et erreurs de travail sont multiples. Ainsi, il y a un risque de création de semelle et de gâchage de la structure en conditions humides du sol et de création de terres fines dans le cas de sol battant.
Le semoir
Le semoir est une machine qui nécessite beaucoup de soins. L’opérateur doit s’assurer du bon état de la machine, particulièrement du système de distribution, des transmissions et des éléments de mise en terre des semences. Tout d’abord, le réglage du débit à l’hectare est impératif car c’est lui qui conditionne le peuplement pieds. Ensuite, il doit vérifier les distances entre éléments (interligne constant), la position des effaceurs de traces derrière les roues du tracteur (ornières) et le réglage des traceurs pour éviter les manques entre deux passages consécutifs. La profondeur de semis est réglée au champ. Pour ce, la pression des éléments de mise en terre (socs ou disques) sur le sol (tension des ressorts individuels et/ou position de la manivelle collective) est choisie en fonction de la profondeur souhaitée et de l’état du sol (cohérent ou friable). La vitesse conseillée en fonction de l’état du terrain et du lit de semences est de 5 à 7 km/h.
Le vibroculteur
Le vibroculteur est un cultivateur à dents moyen utilisé comme outil de reprise, en particulier en conditions humides du sol tout en facilitant le ressuyage du sol. Il peut remplacer le cover-crop. Lors de son utilisation, il faut s’assurer du bon état des dents, des socs, ainsi que de la bonne disposition des dents sur le bâti. Il faut régler en premier lieu les effaceurs de traces (ornières), ensuite la longueur des chandelles et l’horizontalité longitudinale (3ème point). L’intervalle de vitesse le plus propice est 5 à 3 km/h. Eviter de l’utiliser si les chaumes sont trop longues (risque de bourrage).
Par Pr. M. Oussible (1) et Pr. E-H Bourarach (2)
(1)Département d’Agronomie et d’Amélioration des Plantes
(2)Département de Machinisme Agricole
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II