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samedi, décembre 21, 2024

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Multiplication végétative de l’arganier (Argania spinosa) par bouturage et par greffage

RÉSULTATS

Essai bouturage

Après le bouturage des rameaux, les premières racines sont apparues après 30 jours. A quatre mois, une différence très hautement significative (P<0,01) du pourcentage d’enracinement a été observée entre les génotypes et entre les traitements. Un effet interaction (traitement x génotype) a aussi été mis en évidence montrant que les traitements avaient des effets différents sur l’enracinement des génotypes (Tableau 3).

Certaines boutures n’ont pas initié de racines et n’ont formé que des cals. L’analyse de la variance du critère formation de cals n’a montré aucune différence significative entre les traitements et l’absence d’effet interaction traitement x génotype, seul un effet génotype très hautement significatif a été détecté (Tableau 3).

Les effets traitements et sources de calcium sur le pourcentage d’enracinement et la formation de cals chez les 4 génotypes d’arganier étudiés sont illustrés sur la Figure 2.

Le taux enracinement du génotype Z3B4b a nettement dépassé ceux des trois autres génotypes et ceci pour les trois traitements; celui-ci s’est situé entre 33 et 67%. Le génotype Z1B6a a été classé en 2ème position avec 12 à 17% d’enracinement et les génotypes Z3A1a et Z1E6a ont présenté des taux d’enracinement pratiquement nuls (Figure 2).

La formation de cals n’a été importante que chez le génotype Z1B6a; elle s’est située entre 20,8 et 41,7% pour respectivement les traitements CaCl2 et Ca(NO3)2. Le génotype Z3A a formé très peu de cals (8,3 et 4,2 %) en présence du Ca(NO3)2 et CaCl2. Les deux autres génotypes n’ont pratiquement pas développé de cals (Figure 2).

Le nombre de racines formées par bouture et la présence de ramifications sont rapportés dans le Tableau 4.

Le génotype et le traitement ont eu un effet significatif sur la formation de racines et leur ramification. Le nombre de racines produites a atteint un maximum de 9 chez le génotype Z3B4b sous le traitement témoin, alors qu’il a été de zéro chez le génotype Z3A1a pour les 3 traitements testés et chez Z1E6a pour le traitement au Ca(NO3)2 et le témoin. Le traitement témoin serait le plus favorable à la formation de racines. La ramification des racines n’a été observée que chez le génotype Z1B6a.

Parmi les boutures non enracinées, ‎un nombre important présentait des pourritures. Ce nombre a augmenté avec la durée de l’expérimentation. L’analyse de la variance a montré l’existence de différences très hautement significatives entre les traitements et entre les génotypes, et également l’existence d’un effet interaction significatif entre les deux facteurs étudiés (Tableau 5).

Tableau 5: Analyse de la variance du pourcentage de pourriture des explants

Source

DL

F-Obs

Contribution %

Traitement

2

43,12***

9,95

Bloc

3

3,53

1,22

T x Bloc

6

0,44

0,69

Génotype

3

95,7***

75,00

T x G

6

3,88***

6,08

Erreur

27

7,05

T: Traitement, G: Génotype, DL: Degré de liberté

*** Significatif à un niveau de probabilité de 0,001

La Figure 3 rapporte les pourcentages de boutures non enracinées sains et celles pourries après 4 mois du bouturage selon les génotypes et les traitements.

Parmi les quatre génotypes étudiés, Z1E6a a été le plus touché par la pourriture; son taux moyen d’infection,tous traitements confondus,a été de 83,3 %.Les trois autres génotypes n’ont été infectés qu’à environ un tiers (Figure 3). La Figure 3 met aussi en évidence la récalcitrance à l’enracinement du génotype Z3A1a, qui même indemne de pourritures (65,3 % en moyenne) n’a pas formé de racines.

Le traitement au CaCl2 a permis de réduire l’infection de 29,2 et 16,7 % par rapport au témoin chez respectivement les génotypes Z1E6a et Z1B6a, alors qu’il n’a pas eu d’effet significatif sur les deux autres génotypes. Le Ca(NO3)2 par contre,n’a pas eu d’effet significatif sur les deux 1ers génotypes,Z1B6a et Z1E6a, et une influence négative favorisant le développement de pourriture sur les deux autres (16,7 % et 20,8%) (Figure 3).

Essai greffage

Une semaine après l’installation de l’essai, l’émission des premiers bourgeons a été initiée chez 22,9% des plants greffés, ce qui a été une indication de la réussite du greffage. Le meilleur taux d’émission des bourgeons (31,9 %) a été obtenu avec la combinaison Z1B6a/PG3, suivi en 2ème lieu par la combinaison Z3A1a/PG2 (29,6 %) dont 19,05% présentaient des pourritures (Figure 4). Sur le porte-greffe PG2, la reprise des greffons du génotype Z1B6a a été des plus faibles (15,7 %) et aucune pourriture ou dessèchement n’a été noté (Figure 4).

Un mois après le greffage, des effets hautement significatifsdu génotype du greffon, et très hautement significatifs de l’interaction porte-greffe x greffon ont été trouvés. Le porte-greffe semble par contre ne pas avoir d’influence sur le taux de reprise des greffons (Tableau 6).

Concernant la pourriture du bourrelet de greffe, l’analyse de la variance a mis en évidence des effets significatifs (P<0,05) des porte-greffes, des greffons, et de leur interaction (Tableau 6).

Le taux de réussite du greffage par combinaison greffon/porte-greffe (G/PG) est illustré sur la Figure 5. Les associations Z1B6a/PG2 et Z3A1a/PG1 dévoilent les taux de réussite les plus élevés (95,8 %). En 2ème lieu, suit la combinaison Z3A1a/PG3 avec 91,7 % de réussite. Le plus faible taux de reprise atteint (45,8 %) a été celui de la combinaison Z1B6a/PG1.

L’influence du génotype du greffon a clairement été mise en évidence. Le génotype Z3A1a a présenté un taux moyen de reprise tous porte-greffes confondus de 81,2 %, suivi de Z1E6a et Z1B6a avec des pourcentages moyens respectifs de 74,0 % et 63,5 %.

A côté du critère taux de réussite du greffage, le nombre de feuilles formées et leur taille permettent de mieux estimer la vigueur des plants greffés.

Le nombre et la longueur des feuilles des bourgeons axillaires émis par combinaison G/PG sont illustrés sur la Figure 6. Le nombre moyen de feuilles a oscillé entre 5,6 et 11,7 chez respectivement les traitements Z3B6a/PG14 et Z1A1a/PG14 (Figure 6). D’autre part, la longueur moyenne des feuilles a varié de 0,90 à 1,96 cm chez respectivement les associations génotypiques Z3B6a/PG1 et Z1A1a /PG14.

L’ANOVA à deux facteurs de classification du nombre moyen feuilles formées et de leur longueur n’a pas mis en évidence d’effet porte-greffe, ni du greffon ou de l’interaction.

La Figure 7 illustre la vitesse d’émission des bourgeons ‎chez les greffons. La durée moyenne était entre 16,4 jours pour la combinaison Z1B6a/PG1 et 24,7 jours pour Z1E6a/PG14.

En comparant entre les génotypes du greffon, Z1B6a a présenté le temps moyen d’émission de bourgeons le plus court avec une moyenne de 18 jours; d’autre part, le génotype Z1E6a a été le plus tardif à former des bourgeons, ça lui a pris en moyenne 23 jours.

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